Burkina Faso : une nouvelle « guerre de l’eau » fait des milliers de victimes en pleine saison sèche

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Plus de 32 installations d’eau ont été détruites au Burkina Faso cette année, affectant près de 300 000 personnes.

Dans plusieurs régions du Burkina, les civils ont accès à moins de cinq litres d’eau par jour pour couvrir tous leurs besoins. Des attaques ciblant les installations d’eau viennent aggraver cette situation déjà critique. L’alerte a été lancée ce mercredi par le Conseil norvégien pour les réfugiés.

Au Burkina Faso, plus de 32 installations d’eau ont été détruites cette année, touchant près de 300 000 personnes. Les attaques ciblées vont des coups directs sur les points d’eau et les camions-citernes à la contamination délibérée des ressources en eau et au sabotage des générateurs du réseau public d’eau.

La plupart des destructions ont eu lieu à Djibo, une ville qui accueille le plus grand nombre de personnes déplacées. Les civils y ont accès à moins de trois litres d’eau par jour pour couvrir tous leurs besoins. Avant les attaques, ceux-ci n’avaient accès qu’au double de cette quantité.

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« Ces attaques répétées contre les services d’eau et leur grave impact sur des centaines de milliers de civils vulnérables sont sans précédent au Burkina Faso et n’ont jamais été vus ailleurs dans la région du Sahel central », explique Hassane Hamadou, directeur national du Conseil norvégien pour les réfugiés au Burkina Faso.

Des attaques répétées

Le 11 mars, des hommes armés non identifiés ont tiré des coups de fusil pour disperser une foule faisant la queue près d’un forage à Djibo. Une femme a perdu la vie après avoir été touchée par une balle perdue.

Les attaques contre l’eau se sont récemment propagées à d’autres régions. Le 15 avril, des hommes armés ont mis le feu à un camion-citerne dans la région du Centre-Nord. Les assaillants ont fait savoir qu’ils ne voulaient plus voir de camions-citernes sur cette route. Toutes les activités de transport d’eau par camion, actuellement le seul moyen de fournir une aide d’urgence en eau aux résidents, ont été interrompues en conséquence.

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