L’insécurité alimentaire touche beaucoup plus les pays africains. C’est ce que révèle un nouveau rapport de la FAO, qui identifie les pays ayant besoin d’une aide alimentaire extérieure. Sur les 44 pays identifiés, 33 en Afrique sont en situation d’insécurité alimentaire.
Quarante-quatre pays dans le monde ont encore besoin d’une aide alimentaire extérieure. Dans ce lot figurent 33 pays africains, selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le document publié hier précise que cette insécurité alimentaire est exacerbée par les conflits et la sécheresse, notamment en Afrique de l’Est et de l’Ouest.
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Baisse de 2,4 % de la production de céréale en 2022
La FAO explique que les pays mentionnés dans le document sont ceux qui ne disposent pas des ressources nécessaires pour résoudre par eux-mêmes le problème de l’insécurité alimentaire. Plus précisément, les pays à faible revenu et à déficit alimentaire connaissent une baisse de la production végétale. Dans son rapport trimestriel, la FAO indique que la production de céréale augmentera de 2 % dans les pays développés en 2022. En revanche, dans les pays en développement, la production devrait diminuer de 0,1 %. Dans certains pays en développement, la FAO prévoit une baisse de 2,4 %, notamment au Proche-Orient et en Afrique de l’Est.
Hausse des prix des denrées alimentaires
Selon l’ONU, en novembre, les prix des denrées alimentaires sur les marchés internationaux (blé et produits laitiers) ont augmenté pour le quatrième mois consécutif. « L’indice FAO des prix alimentaires a augmenté de 1,2% par rapport à octobre, à 134,4 points. Sur un an la hausse est de 27,3% », indique l’ONU. Selon la FAO, il s’agit du niveau le plus élevé enregistré depuis juin 2011.
L’augmentation des prix enregistrée en novembre est causée par la hausse des prix des produits laitiers, qui ont augmenté de 3,4% par rapport à octobre dernier. « L’Indice FAO des prix des céréales a gagné 3,1% par rapport au mois précédent et 23,2% par rapport à la même période l’année dernière », précise l’ONU. En effet, les prix à l’exportation du maïs ont légèrement augmenté. Les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2011, précise l’organisation. Cette hausse est justifiée par une demande croissante et une offre faible.
L’augmentation de la production de céréale réduirait la crise alimentaire
Selon la FAO, la production de céréale dans le monde devrait atteindre 2,791 milliards de tonnes en 2021, soit une augmentation de 0,7 % par rapport à l’année précédente. En outre, la consommation mondiale de céréales en 2021-2022 devrait augmenter de 1,7 % pour atteindre 2,810 milliards de tonnes.
Selon les prévisions de la FAO, en 2021-2022 les échanges internationaux de céréales augmenteront de 0,7 % pour atteindre 480 millions de tonnes. Il est également prévu une hausse de 2,2 % des échanges de blé, ce qui compenserait la baisse des échanges de céréale.
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