Un nouveau rapport de la Banque mondiale montre que l’adoption des technologies numériques pourrait stimuler la création d’emplois en Afrique. Selon le rapport, le continent devrait devenir le plus important marché de l’emploi d’ici 2100.
Les pays africains devraient accroître l’adoption des technologies numériques afin de stimuler la création de l’emploi. C’est ce que révèle un nouveau rapport de la Banque mondiale. Ces technologies devraient favoriser la création d’emplois pour les plus de 22 millions d’Africains qui entrent sur le marché du travail chaque année. Selon le document, l’Afrique pourrait devenir le plus important marché de l’emploi du monde d’ici 2100.
Le rapport est intitulé « Digital Africa : Technological Transformation for jobs ». Il met en exergue l’impact des réformes politiques et réglementaires sur l’accès aux technologies numériques. Selon le document, l’Afrique subsaharienne est la région qui présente le plus grand écart entre la disponibilité de l’infrastructure numérique et l’utilisation réelle qu’en font les populations.
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Accès limité à Internet en Afrique Subsaharienne
Dans les pays de la région, seulement 22 % de la population utilisaient des services internet mobiles à la fin de 2021. « Combler l’écart d’utilisation augmenterait le potentiel du continent à créer des emplois pour sa population croissante et à stimuler la reprise économique dans un monde hautement numérisé », a déclaré Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Seulement 2 % des micro-entreprises appartenant à des jeunes femmes et 8 % des micro-entreprises appartenant à des jeunes hommes utilisent un ordinateur.
Des réformes sectorielles nécessaires pour réduire la fracture numérique
Selon le rapport, la disponibilité de l’internet a un impact positif sur la création d’emplois et la réduction de la pauvreté dans les pays africains. « Pour transformer la disponibilité d’Internet en utilisation productive et en croissance de l’emploi, la région a besoin d’un accès abordable, de compétences numériques et de technologies numériques qui répondent aux besoins des Africains », a déclaré Christine Zhenwei Qiang, directrice mondiale de la Banque mondiale pour le développement numérique.
Le document estime que des réformes sectorielles et des investissements publics ciblés peuvent aider à réduire la fracture numérique et à libérer un potentiel énorme pour des emplois. Selon la Banque mondiale, 40% d’Africains se situent en dessous du seuil mondial d’extrême pauvreté. Ces derniers, ainsi que des PME africaines sont confrontés au coût élevé des plans de données mobiles de base.
Des solutions pour réduire les coûts opérationnels
Le rapport suggère de promouvoir la concurrence dans la fourniture d’infrastructures numériques et de réduire les coûts opérationnels. Cette mesure aidera à faire baisser les coûts. En outre, les pays devront mettre en œuvre des politiques soutenant le développement de solutions numériques plus attrayantes, adaptées aux compétences et aux besoins productifs des individus. Les gouvernements sont invités à mettre en œuvre des politiques qui encouragent l’innovation et soutiennent les jeunes entreprises numériques.