De nombreux sites du patrimoine africain pourraient être dévastés par l’érosion côtière ou des tempêtes, au cours des prochaines années. L’alerte a été lancée par une équipe de chercheurs, dans une étude publiée sur Nature Climate Change.
Près de 56 sites patrimoniaux situés sur les côtes africaines sont menacés par l’élévation du niveau de la mer. Ces derniers courent le risque d’être endommagés au cours des prochaines années. Le nombre de sites exposés pourrait plus que tripler, d’ici 2050, a alerté une nouvelle étude.
Les travaux des chercheurs ont porté sur une base de données de 284 sites du patrimoine côtier africain. Ils ont évalué l’exposition des sites aux risques côtiers dans des scénarios d’émissions de gaz à effet de serre modérés.
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D’après les chercheurs, l’Afrique du Nord compte le plus grand nombre de sites exposés, soit 23. L’Afrique de l’Ouest compte 18 sites exposés, contre sept en Afrique australe. L’Afrique de l’Est et les petits États insulaires en développement en comptent chacun quatre. Les pays qui devraient voir tous leurs sites côtiers exposés d’ici la fin du siècle sont le Cameroun, la République du Congo, Djibouti, le Sahara occidental, la Libye, le Mozambique, la Mauritanie et la Namibie.
Cette étude souligne le besoin urgent d’adopter de nouvelles approches de surveillance et de protection des sites patrimoniaux en Afrique. Face à la menace du changement climatique, il est important que les dirigeants adoptent de nouvelles politiques d’adaptation.
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À noter que l’élévation du niveau de la mer a pris de l’ampleur au cours des dernières années. Au moins 500 millions de personnes, soit plus de 7 % de la population mondiale, sont exposées au phénomène. Selon un rapport récent du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), plus de 50 villes côtières africaines sont exposées à d’importants risques côtiers, tels que les cyclones ou l’infiltration d’eau salée dans les aquifères.
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