L’ensemble des pays ouest-africains est menacé par l’insécurité et la cherté de la vie, s’est exprimé lundi le président togolais Faure Gnassingbé.
Le Togo et l’ensemble de la région ouest africaine souffrent de deux problèmes majeurs. Il s’agit de l’insécurité et du coût élevé de la vie, selon des propos tenus par le président togolais, Faure Gnassingbé, lors du Qatar Economic Forum (QEF).
« Le premier problème que nous avons est celui des conséquences de la succession de crises avec la hausse du coût de la vie au Togo et en Afrique de l’Ouest. Le second est le problème de sécurité auquel nous sommes confrontés dans notre sous-région », a déclaré le président Gnassingbé.
Le taux d’inflation dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine, dont le Togo est membre, a atteint les 6%. Il s’agit d’une augmentation significative pour les économies en développement.
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Au Togo, des réformes pour lutter contre l’inflation
Le président togolais a profité de l’occasion pour annoncer des mesures visant à réduire les importations et les dépenses d’urgence pour freiner l’inflation. Selon lui, le pays dépense environ 20 millions $ par mois pour plafonner les prix des aliments de base et des produits comme le blé, le maïs et le carburant. Ce processus n’est pas forcément bénéfique pour le pays ouest-africain. « Ce ne sera pas durable pour nous à l’avenir, nous essayons donc de mettre en place une nouvelle stratégie à moyen et long terme », a-t-il indiqué.
Il a entre autres révélé que le Togo introduisait la farine de manioc comme option pour le pain afin de réduire la dépendance à l’importation de blé. Dans le même sens, le pays fera la promotion de l’utilisation des véhicules électriques, pour réduire la dépendance au carburant.
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« Compte tenu de la situation actuelle, je pense que c’est une opportunité pour le Togo et les pays d’Afrique de l’Ouest. Nous avons les ressources pour transformer les matières premières et les exporter vers le marché final », a-t-il conclu.
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