Les pays africains doivent réduire leur dépendance à l’égard des exportations de matières premières et se diversifier, ont averti jeudi les Nations Unies.
L’Afrique fait partie des régions avec les exportations les moins diversifiées au monde. Les matières premières représentent plus de 60 % des exportations totales de marchandises dans 45 pays africains sur les 54. D’après les Nations Unies, cette situation les rend très vulnérables aux chocs mondiaux sur les prix des matières premières et compromet les perspectives de croissance du continent.
Des revenus volatiles
Selon l’édition 2022 du Rapport sur le développement économique en Afrique de la CNUCED, la forte dépendance à l’égard des exportations de matières premières a généré des revenus très volatiles pour les pays à faible revenu. Ceci, en raison de la « montée en flèche des prix et de la nature de l’effondrement du marché ».
La plupart des pays riches en matières premières ont tendance à avoir une croissance faible en raison de l’instabilité des revenus issus de leurs exportations. L’instabilité est souvent aggravée par des facteurs géopolitiques et des crises économiques. Cette situation est qualifiée par le document de « malédiction des ressources ».
En matière d’exportation des services, les pays africains sont principalement concentrés sur les transports et le tourisme. Ces deux secteurs représentent près de deux tiers de ces exportations.
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Les technologies et les services financiers comme alternative
Le rapport de la CNUCED indique que des services à plus forte intensité de connaissance sont négligés au profit des matières premières et des services de base. Ceux-ci comprennent essentiellement les nouvelles technologies et les services financiers. Ces deux secteurs ne représentent que 20% des exportations de services de l’Afrique.
Pour que les stratégies de diversification des exportations aient un impact en Afrique, des politiques doivent être mises en place pour garantir un accès inclusif aux technologies de financement innovantes. Tirer parti de ces services contribuera à accroître la productivité et améliorer la compétitivité du secteur privé. Cette approche facilitera la diversification et conduira à une croissance à valeur ajoutée, indique le rapport.
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