Afrique du Sud : vote d’une loi qui menace la survie de 16 millions d’animaux sauvages

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Des animaux sauvages
Le gouvernement sud africain a retiré une loi menaçant la vie de 16 millions d’animaux sauvages, suite à la contestation des éleveurs et des chasseurs.

Ladite loi du gouvernement mettrait en péril la vie des animaux sauvages élevés et entretenus par des entreprises privées ou des personnes tierces. Wildlife Ranching South Africa et l’Association des chasseurs professionnels d’Afrique du Sud ont contesté la décision et ont obtenu gain de cause. C’est ce qu’a indiqué le ministère des forêts, de la pêche et de l’environnement dans un communiqué publié mercredi.

En effet, l’exécutif a annoncé qu’il y avait 1 346 antilopes zibelines adultes dans le pays, alors que les organisations estiment qu’il y en a jusqu’à 125 000. Les acteurs privés dans ce secteur sont en pourparlers avec le gouvernement depuis le mois de février. Il estiment en effet que les règles concernant les déplacements et la reproduction d’animaux, élevés sur leurs terres, ont réduit leur valeur et forcé la fermeture des ranchs ou un retour à l’agriculture traditionnelle. Bloomberg rapporte que les revendications du secteur privé n’avaient pas été prises en compte par le gouvernement. « Le gouvernement doit apprendre à consulter ses électeurs et à prendre le secteur privé au sérieux ». C’est en ces termes que s’est exprimé Dries van Coller, directeur général de la PHASA.

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Les revendications des organisations et acteurs privés ont porté leurs fruits

À cette date, 16 millions d’animaux sauvages du pays sur 20, vivent sur des terres privées. De 1964 à aujourd’hui, le nombre d’animaux sauvages en Afrique du Sud a été multiplié par 36.Le secteur privé a largement contribué à cet essor. Y compris les zones protégées gérées par le gouvernement, le secteur emploie aujourd’hui 418 000 personnes. Pourtant, le gouvernement ne semble pas prendre en compte les ressources du secteur privé. Les revendications des organisations privées ont cependant porté leurs fruits.Elles ont protesté contre la chasse des lions en zones contrôlées ou dans de grandes fermes. Ainsi qu’à l’interdiction de posséder des guépards et des léopards en liberté. La nouvelle liste d’espèces protégées proposée par le gouvernement a également été retirée.

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