La Cour internationale de justice (CIJ) a statué que la Somalie devrait contrôler la majeure partie de la zone de l’océan Indien sur laquelle le Kenya a maintenu sa souveraineté depuis 1979. La zone, mesurant environ 100 000 kilomètres carrés, contiendrait des dépôts de pétrole et de gaz. Elle constitue une source de tension entre les deux pays depuis plusieurs années.
Dans sa décision, la juge Joan E. Donoghue, présidente de la CIJ, a rejeté l’argument du Kenya selon lequel la Somalie avait déjà accepté la frontière maritime revendiquée par le Kenya. Le tribunal a déterminé que la frontière devrait suivre en grande partie la même direction que la frontière terrestre de la Somalie, avec un léger ajustement.
Les responsables kényans ont qualifié les démarches de la Somalie pour contrôler les eaux contestées de « saisie illégale des ressources du Kenya ». Ils ont refusé de participer aux audiences du tribunal. Ils ont également prévenu la semaine dernière que leur pays ne reconnaîtrait plus la CIJ, si elle tranche en faveur de la Somalie. « En tant que nation souveraine, le Kenya ne sera plus soumis à une cour ou un tribunal international sans son consentement exprès » a tweeté le ministère kényan des Affaires étrangères.
Cette décision de la plus haute juridiction des Nations Unies, « pourrait avoir de graves implications économiques et sécuritaires pour les deux pays ». C’est ce qu’a déclaré Meron Elias, chercheur sur la Corne de l’Afrique à l’International Crisis Group. Selon lui, la Somalie aura peu de capacité d’application, car elle n’a pas de marine ou d’armée opérationnelle. La Cour internationale de justice ne dispose pas de mécanismes d’exécution.
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