Afrique : la Côte d’Ivoire veut transformer au moins 30% de sa production de noix de Cajou en 2022

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D'ici 2050, la Côte d'Ivoire veut atteindre un taux de transformation locale de noix de cajou de 50%.

La Côte d’Ivoire, leader mondial de la noix de Cajou, a pour ambition de tripler sa capacité de transformation. Actuellement, le pays ne transforme que 10 % sur place. 

Le Conseil coton-anacarde (CCA) a annoncé que la Côte d’Ivoire va se doter de trois nouvelles usines. Ces installations lui permettront d’augmenter considérablement sa capacité de transformation de la noix brute dès 2022. « Les sites agro-industriels de Brobo, Yamoussoukro et Bondoukou vont transformer près de 300 000 tonnes par an dès 2022 », a expliqué à l’AFP Karim Berthé, le directeur de la transformation au CCA. Selon lui, le taux de transformation locale sera désormais de « 30 à 40 % » grâce à ces unités. 

Objectif 50 % d’ici 2050 

Selon Le Monde, le gouvernement ivoirien et la Banque mondiale avaient conclu en 2018, un accord de financement de 200 millions $. Cet accord concerne l’aménagement de quatre zones agro-industrielles (ZAI). Ces zones sont dédiées à la transformation des produits agricoles. « Nous allons pouvoir faciliter l’installation des transformateurs sur place pour leur permettre d’être opérationnels pour la campagne prochaine », s’est félicité Jean-Philippe Tré, économiste à la Banque mondiale. 

Les ZAI permettront à la Côte d’Ivoire qui compte 250 000 producteurs de noix de cajou, d’atteindre un taux de transformation de 50 % à l’horizon 2025. Notons que l’amande de la noix de cajou est utilisée en cuisine et dans les cosmétiques. La résine contenue dans sa coque se prête à divers usages industriels, notamment dans les systèmes de freinage des avions. 

Pour rappel, la production brute du cajou ivoirien a atteint pour la première fois le million de tonnes en 2020. Elle était de 850 000 tonnes en 2019. Le pays exporte sa production vers l’Inde, le Vietnam et le Brésil qui abritent des industries de transformation.

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