L’initiative AFR100 a lancé un défi aux investisseurs présents lors de la COP26. Le programme entend mobiliser auprès de ces derniers, un montant de 2 milliards $, avant la tenue de la COP27. L’objectif est de stimuler la campagne menée par le continent pour reboiser 100 millions d’hectares de terres dégradées.
Quelques bailleurs de fonds, dont la Banque africaine de développement (BAD), le Bezos Earth Fund et le Fonds vert pour le climat ont répondu à la demande. Ils ont annoncé leur intention d’investir dans la restauration des terres, et ont appelé leurs pairs à se joindre à eux. L’objectif visé est de mobiliser 2 milliards $ de capital, d’ici la COP27, qui se tiendra en novembre 2022.
« L’Afrique a encore l’opportunité de pouvoir restaurer 700 millions d’hectares de terres dégradées. Il s’agit du continent le plus dépendant de la terre pour sa subsistance et le plus vulnérable au changement climatique. L’Afrique doit donc montrer la voie. Nous accueillons chaleureusement le partenariat avec des investisseurs ambitieux comme le Bezos Earth Fund », a déclaré Ibrahim Mayaki, PDG de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD).
Un projet prioritaire
Avec la pandémie de Covid-19, qui pourrait plonger jusqu’à 30 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté, la restauration des terres est essentielle pour améliorer la sécurité alimentaire et créer des emplois durables. Les impacts du changement climatique rendent des solutions comme le reboisement encore plus urgentes. Un rapport récent de l’OMM montre que plusieurs régions africaines connaîtront une augmentation des températures, accentuant la vulnérabilité des habitants. Si la désertification continue de progresser sans contrôle, la baisse des revenus des seules cultures céréalières pourrait coûter aux Africains jusqu’à 4 600 milliards $ d’ici 2030.
Un investissement initial de 2 milliards $ dans le travail des ONG, des entrepreneurs et des gouvernements pourrait catalyser 15 milliards $ de financement. Cette somme plus importante pourrait commencer à servir à la restauration d’au moins 20 millions d’hectares à l’horizon 2026. Cela devrait générer près de 135 milliards de dollars de bénéfices à environ 40 millions de personnes, selon l’AFR100.
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