Le nouveau système de paiement transfrontalier africain (PAPSS) devrait permettre au continent d’économiser des milliards de dollars, en coûts de transaction annuels. Il renforcera également les échanges commerciaux au sein de la zone de libre-échange africaine (ZLECAF).
Le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) facilitera le commerce et les paiements intra-régionaux en Afrique. Il permettra le transfert de fonds en temps réel d’un pays africain à un autre. Selon le vice-président ghanéen, Muhamudu Bawumia, ce système devrait également permettre d’économiser jusqu’à 5 milliards $ en frais de transaction.
« C’est une solution africaine à un problème africain. Il s’agit de la réalisation la plus pratique et la plus importante sur le continent africain depuis l’indépendance de la domination coloniale », a déclaré Muhamudu Bawumia, cité par Bloomberg.
Lancé en septembre par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), le PAPSS servira de plateforme pour les transferts d’argent internationaux. Le système a été lancé jeudi dans la capitale ghanéenne, Accra. Il sera progressivement étendu au reste du continent.
Un outil pour stimuler le libre-échange
Le PAPSS pourrait constituer l’un des principaux éléments constitutifs de la zone de la ZLECAF. Cette zone commerciale à l’échelle continentale devrait devenir pleinement opérationnelle avant 2030. Elle pourrait devenir la plus grande zone de libre-échange au monde, avec un marché potentiel de 1,2 milliards de personnes et un produit intérieur brut combiné de 2 500 milliards $.
Selon les Nations-Unies, la ZLECAF devrait stimuler une « croissance économique durable et inclusive sur le continent ». Elle pourrait, par ailleurs, contrer l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le continent.