Les autorités égyptiennes entendent obliger les agences maritimes étrangères à effectuer leurs transactions en livres égyptiennes. Cette décision vise à alléger les pressions exercées sur le système bancaire du pays, suite à la dévaluation de sa monnaie.
En Égypte, le ministère des Finances étudie une demande de la Fédération des chambres de commerce égyptiennes (FEDCOC). Elle consiste à imposer l’utilisation de la livre égyptienne comme devise de paiement aux agences maritimes internationales. L’objectif de cette demande est de réduire le fardeau des devises étrangères sur le système bancaire du pays.
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Fin mars, la monnaie égyptienne a été dévaluée de près de 17 %, en raison des retombées économiques du conflit russo-ukrainien. Dans les banques égyptiennes, le dollar coûte désormais 18,51 livres à l’achat et 18,59 livres à la vente, selon la Banque centrale d’Égypte. Pendant ce temps, les entreprises du pays continuent d’avoir recours aux banques pour obtenir des fonds afin de payer les agences maritimes. Par ailleurs, les frais de manutention de ces agences sont payés en dollars américains.
« Lorsque les agences maritimes ont commencé à travailler en Égypte, elles facturaient en dollars américains. À l’époque, le dollar n’était pas très puissant. L’Égypte était un pays stable, donc personne ne s’est plaint. Comme nous traversons une crise, nous évaluons où sont dépensées les devises étrangères, car toute l’opération se déroule sur le territoire égyptien. Il n’est pas nécessaire de recevoir des paiements en dollars », a expliqué Ashraf Shahaat, chef adjoint du département du transport international et de la logistique de FEDCOC, à Al-Monitor. « Je pense que la demande sera approuvée et je suis convaincu qu’il n’y aura aucun obstacle à sa mise en œuvre », a-t-il ajouté.
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