L’opération Africa Cyber Surge a duré quatre mois, permettant l’interpellation de nombreux acteurs clés de la cybercriminalité sur le continent.
Des agents d’Interpol issus de 27 pays ont uni leurs forces dans le cadre d’une opération de lutte contre la cybercriminalité en Afrique. Dénommée Africa Cyber Surge, elle a permis d’enquêter et de démanteler des réseaux de cybercriminels à travers le continent.
L’opération a été coordonnée depuis un centre de commandement d’Interpol à Kigali, au Rwanda. Elle a ciblé des acteurs suspects d’être à l’origine de d’activités cybercriminelles.
Lire aussi: Le Zimbabwe ouvrira une nouvelle université publique consacrée à la cybersécurité d’ici 2023
Des réseaux démantelés et de fortes sommes récupérées
Africa Cyber Surge a permis le démantèlement de nombreux réseaux. Près de 11 personnes ont été arrêtées, dont 1 suspect lié à la maltraitance d’enfants et 10 autres liés à des activités d’escroquerie, avec des dommages allant à 800 000 $.
Les autorités érythréennes ont démantelé un marché noir offrant des outils de piratage et des services de cybercriminels. Au Cameroun, plusieurs cas d’escroquerie à la cryptomonnaie ont été résolus, dont un avec un impact financier estimé à plus de 8 millions de francs CFA. La Tanzanie a récupéré plus de 150 000 $ de l’argent des victimes dans des affaires de violation de données et de droits d’auteur.
Lire aussi : Afrique de l’Ouest : la CEDEAO lance une plateforme conjointe pour la cybersécurité
Des mesures ont été prises concernant plus de 200 000 éléments de cyberinfrastructure qui facilitent la cybercriminalité dans la région africaine. Cela comprenait le retrait et le nettoyage des fichiers malveillants ainsi que des outils ayant servi aux activités criminelles.
Lire aussi : Cameroun : lancement des formations en cybersécurité en partenariat avec la Belgique
Les pays participants ont pu améliorer leur cybersécurité nationale en corrigeant les vulnérabilités du réseau et en nettoyant les sites Web gouvernementaux. Les experts ont également aidé à sécuriser les infrastructures critiques vulnérables, réduisant ainsi le risque d’attaques potentiellement catastrophiques.
Lire aussi: Afrique de l’Ouest : un groupe de hackers détourne 11 millions $ dans 12 pays