La Norvège et les États-Unis d’Amérique ont récemment annoncé la mobilisation de 200 millions de dollars pendant les prochaines années. Cette somme contribuera à promouvoir l’agriculture résiliente au climat en Afrique. L’objectif est de faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises agricoles (agri-PME) au financement, tout en réduisant l’insécurité alimentaire.
Stimuler l’investissement dans la croissance agricole en Afrique
Ces 200 millions de dollars seront mobilisés par un nouveau fonds. Il a été lancé par Samantha Power, l’administratrice de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), et Anne Beathe Tvinnereim. Cette dernière est la ministre norvégienne du Développement international. Ce mécanisme de financement sera capitalisé progressivement dans le but de stimuler l’investissement dans la croissance agricole en Afrique. « Ce fonds multi-donateurs permettra de débloquer des centaines de millions de dollars de financement pour les petites et moyennes entreprises agricoles (agri-PME) sur le continent. Trois agri-PME sur quatre n’ont pas accès au financement bancaire formel et sont trop grandes pour les prêts de microfinance qui sont généralement inférieurs à 1 000 dollars, ce qui crée un écart estimé à 100 milliards de dollars dans la demande de financement non satisfaite », a expliqué l’Usaid.
Lire aussi : Selon l’OMS, le changement climatique est la plus grande menace sanitaire au monde
Les États-Unis ont annoncé un engagement initial de 35 millions de dollars sur les 200 millions de dollars du fonds. La Norvège de son côté débloquera à hauteur de 70 millions de dollars. Selon l’Usaid, le fonds sera également alimenté par des contributions supplémentaires de donateurs. Globalement, le fonds d’investissement agricole devrait bénéficier à 1,5 million de petits exploitants agricoles regroupés autour de 500 agri-PME. Par ailleurs, 7,5 millions personnes jouiront de ce fonds d’investissement. Notons que ces agri-PME fournissent à 95 % des petits exploitants agricoles d’Afrique subsaharienne, des outils et certains services. Il s’agit ici des services essentiels pour augmenter la productivité et la rentabilité.
Lire aussi : Afrique subsaharienne : le changement climatique menace l’agriculture
Augmenter les rendements agricoles des agriculteurs
Ces fonds contribueront également à accroître les rendements agricoles des agriculteurs. Ce qui contribuera à la réduction de l’insécurité alimentaire croissante en Afrique. Cette situation est engendrée par le changement climatique, notamment la sécheresse. À Madagascar, les pluies sont rares dans la partie sud de l’île. Par conséquent, 500 000 personnes font face à une situation de crise nutritionnelle à Androy et Anosy. C’est ce que révèle le rapport publié le 10 février 2020 par la FAO et le ministère malgache de l’Agriculture.
Lire aussi : Seulement 0,3 % du financement climatique international va aux agriculteurs familiaux
Les causes de l’insécurité alimentaire
En 2022, au moins 20 millions personnes sont exposées à un risque de famine. C’est ce que souligne le Programme alimentaire mondial (PAM). Cette situation est provoquée par la sécheresse qui sévit au Kenya, en Somalie et en Éthiopie. Outre la sécheresse, d’autres facteurs sont également responsables de l’insécurité alimentaire. Il s’agit des mauvaises pratiques agricoles et alimentaires, des conflits, de la pauvreté liée aux chocs économiques et aux inégalités. Le nouveau fonds d’investissement permettra de soutenir la création de près de 60 000 emplois dans le secteur privé agricole en Afrique.
Lire aussi : Afrique de l’est : l’insécurité alimentaire au cœur du 2e sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires
Lire aussi : SAGA 2 : la Côte d’Ivoire accueille le projet d’adaptation de l’agriculture face au changement climatique
- IBM et AWS s’associent pour accélérer l’adoption de l’IA générative en Afrique - 1 décembre 2023
- Zimbabwe : construction de la première centrale géothermique de service public - 1 décembre 2023
- Paludisme : le nombre de décès connaît une diminution, selon l’OMS - 1 décembre 2023