Arrêt de l’aide française au Burkina Faso : les ONG s’inquiètent pour la vie de milliers d’enfants

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Illustration enfants impactés au Burkina Faso
Les enfants sont les plus impactés par la suppression de l’aide publique de la France destinée aux ONG au Burkina Faso.

Les ONG qui opèrent dans la région du Sahel expriment leur inquiétude quant à la fin de l’aide publique au développement décidée par la France. Selon ces dernières, cette décision impactera beaucoup les enfants. C’est une situation paradoxale alors qu’Emmanuel Macron souhaitait mettre la protection de l’enfance au centre de son deuxième quinquennat.

Une double peine pour des milliers d’enfants burkinabés

À la suite de cette décision, la trentaine d’associations françaises présentes au Burkina ne pourra pas poursuivre ses activités sans une réévaluation de la politique française au Sahel. Cette décision représente une double peine pour des milliers d’enfants burkinabés qui ne bénéficieront plus de l’appui financier français.

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De dizaines de milliers d’enfants prises en charge au quotidien

Les ONG comprennent que la France cesse d’accompagner l’État burkinabé. Cependant, la suppression de l’aide publique de la France destinée aux ONG travaillant directement avec les populations est difficile à accepter. Il faut souligner que ces ONG soutiennent de dizaines de milliers d’enfants au quotidien. L’association Asmae de Sœur Emmanuelle est directement affectée avec trois de ses programmes directement destinés aux plus jeunes. « Ça veut dire plus de 11 000 enfants qui ne seront pas soutenus dans les prochaines années, » a indiqué son directeur, Adrien Sallez.

Une forme de double peine

Selon Adrien Sallez, les enfants sont les plus impactés par le désengagement français au Sahel. Il précise que les mineurs les plus vulnérables sont les plus exposés. « Il y a une forme de double peine. D’une part, ce sont des enfants extrêmement vulnérables, notamment ceux qui sont des déplacés internes qui ont fui les groupes armés dans leur village. Et en plus, les projets qui sont menés aujourd’hui pour soutenir ces enfants, leur permettre d’accéder à leurs droits, vont être arrêtés, ». Notons que l’AFD, l’agence française de développement, accompagnait 43 projets l’année dernière au Burkina Faso.

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