Le pays, producteur de cacao, d’or et de pétrole, a connu des hausses successives de l’inflation, qui a atteint 40,4 % en octobre. Il s’agit d’un niveau record depuis 21 ans, malgré les différentes hausses des taux directeurs de la banque centrale cette année.
La banque centrale du Ghana (BoG) a relevé lundi son principal taux directeur de 250 points de base supplémentaires pour le porter à 27 %, afin de faire face à l’inflation. Cette hausse intervient trois mois après la dernière, qui a porté le taux directeur à 22%.
Selon le gouverneur de la Banque du Ghana, Ernest Addison, certains signes montrent que les hausses de taux antérieures ont freiné le rythme de l’inflation mensuelle. L’inflation annuelle pourrait s’établir à environ 25 % d’ici la fin de l’année prochaine si une politique stricte est maintenue, estime-t-il.
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Lors de la présentation du budget 2023 la semaine dernière, le ministre des Finances a promis de réduire les dépenses et d’augmenter les recettes. Le gouvernement négocie en outre un plan d’aide avec le Fonds monétaire international (FMI).
La dette publique totale du Ghana s’élevait à 48,9 milliards $ à la fin du mois de septembre, dont 28,4 milliards $ de dette extérieure, selon les chiffres du gouvernement. La semaine dernière, le pays a annoncé son intention d’utiliser l’or au lieu du dollar pour l’achat des produits pétroliers, face à l’amenuisement des réserves en devises étrangères.
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