La plus grosse part de l’aide à l’éducation de la Banque mondiale revient à l’Afrique

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La banque mondiale a mis 40% de ses investissements dans l'éducation, soit 10 milliards $ environ, en Afrique.

L’Afrique subsaharienne est le plus grand bénéficiaire de l’aide à l’éducation de la Banque mondiale. La région a touché près de 40 % du montant investi dans le secteur depuis 2015. L’annonce a été faite par Roberta Malee Basset, chargée de l’enseignement supérieur à la Banque mondiale.


Au cours des six dernières années, l’Afrique subsaharienne a reçu 3,8 milliards $ de la Banque mondiale, pour renforcer son enseignement supérieur. Le montant total investi par la Banque dans ce secteur est estimé à 9,8 milliards $. La région a donc bénéficié de près de 40 % des fonds investis par la Banque.
Selon les données de la Banque, l’Afrique subsaharienne est suivie de loin par la région d’Asie du Sud. Celle-ci a bénéficié d’un soutien de 2,3 milliards $ de la banque. La région Amérique latine et Caraïbes arrive en troisième position, avec une aide de 1,6 milliard $ pour son enseignement supérieur. Ces montants correspondent respectivement à 24% et 16% du financement global.

Un taux de scolarisation néanmoins faible

Selon l’UNESCO, l’Afrique subsaharienne a les taux les plus élevés d’exclusion de l’éducation au monde. Plus d’un cinquième des enfants âgés de 6 à 11 ans n’est pas scolarisé, suivi par un tiers des enfants âgés d’environ 12 à 14 ans. Près de 60 % des jeunes âgés d’environ 15 à 17 ans ne sont pas scolarisés. Pour Roberta Malee Basset, cela est lié aux faibles ressources consacrées à l’enseignement supérieur par les gouvernements. Le financement de l’éducation représente en moyenne 21 % de leurs budgets totaux.
En outre, la Covid-19 a sérieusement impacté les systèmes éducatifs africains. Selon un rapport récent, l’éducation est menacée dans un quart des pays du monde. La plupart de ces pays se situent en Afrique subsaharienne.
Toutefois, plusieurs initiatives semblent émerger pour renforcer le secteur de l’éducation en Afrique. C’est le cas de la Déclaration de Nouakchott adoptée ce 5 décembre par les dirigeants du G5 Sahel. Elle vise à garantir une éducation de qualité dans la région.
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