Au Burkina Faso, les boulangers ont entamé une grève générale, alors que le gouvernement s’oppose à l’augmentation du prix du pain.
Les boulangeries du Burkina Faso ferment leurs portes à compter de ce jeudi, en raison du refus du gouvernement de permettre l’augmentation du prix du pain. Cette annonce intervient après plusieurs semaines de négociations infructueuses entre la fédération faîtière des propriétaires de boulangeries et le ministère du Commerce.
La fédération accuse les autorités de fermer de force certaines boulangeries de la capitale Ouagadougou. Celles-ci avaient augmenté le prix du pain à 200 FCFA (0,32 $), contre 150 FCFA (0,22 $) avant la crise. « Nous sommes entre le marteau et l’enclume. En amont, le prix des matières premières continue de flamber et en aval, nous avons un arrêté qui fixe le prix du pain à 150 francs. Soit, nous augmentons les prix, soit nous fermons boutique », a déclaré Nina Sori, secrétaire générale de la fédération, citée par l’Agence Anadolu.
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« Alors qu’on nous dit de ne pas augmenter le prix du pain, le prix de la farine monte en flèche. À l’usine locale, le prix par tonne est passé de 350 000 francs (environ 569 $) à 505 000 francs (environ 822 $). C’est insoutenable », a-t-elle ajouté.
Une retombée de la crise ukrainienne
Le conflit russo-ukrainien a causé une hausse mondiale des prix du blé, les deux pays étant des fournisseurs principaux de la céréale. L’Afrique fait face à une pénurie d’au moins 30 millions de tonnes de denrées importées des deux pays, selon la Banque africaine de développement (BAD).
Les prix du blé ont augmenté de plus de moitié dans la plupart des pays importateurs en Afrique. Cette hausse a entrainé avec elle une augmentation des coûts habituels du pain.
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