Ce lundi, au Burkina, l’Agence Nationale de Régulation Pharmaceutique (l’ANRP) a approuvé le vaccin R21. Le vaccin mis au point par des chercheurs burkinabés en partenariat avec l’université d’Oxford aidera à lutter contre le paludisme. Les enfants de moins de 5 ans en recevront bientôt une dose.
Le vaccin R21 créé par des biologistes burkinabés en collaboration avec des chercheurs e l’université d’oxford sera bientôt administré. Il a reçu ce lundi, l’approbation de l’Agence nationale de régulation pharmaceutique. Ce vaccin représente une lueur d’espoir pour la lutte contre le paludisme. Les enfants de 0 à 5 ans recevront bientôt une dose de ce vaccin.
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Quatre années de recherches
Le vaccin R21 contre le paludisme est le fui de 4 années de recherches. Les équipes de l’unité clinique de Naroto (une ville burkinabé située à 90 km de Ouagadougou la capitale), sont les auteurs de cette œuvre. L’étape suivante est la production de 200 millions de doses du vaccin par an. Cette tâche est confiée au laboratoire Serum Institute of India. Un stock qui devrait être sur le marché d’ici 2024. Avant le Burkina Faso, le Nigeria et le Ghana avaient, eux aussi, approuvé de leur propre chef ce vaccin. Selon ces états, le R21 remplirait tous les critères de sécurité et d’efficacité.
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Un vaccin efficace à 75 % chez les enfants
Selon les essais cliniques réalisés par les équipes de l’unité clinique de Nanoro, le vaccin serait efficace à 75 %. Un taux extrapolé pour la population des enfants de plus d’un an. Avec ce taux d’efficacité, le vaccin possède un niveau de protection maintenu sur trois années. Et cela avec une dose de rappel.
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À titre de comparaison, le RTS,S assure, lui, une protection de 30 à 40%. Le RTS,S est un vaccin anti-paludique développé par la société pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK). Ce vaccin créé en partenariat avec des organisations à but non lucratif basées aux États-Unis et recommandé par l’OMS. Il s’agit du premier vaccin antipaludique recommandé pour prévenir le paludisme chez les enfants.
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Une avancée historique saluée
Le professeur Halidou Tinto qui conduit les recherches à l’unité clinique de Nanoro salue une avancée. « Dans l’histoire de l’humanité, il n’existait jusqu’à présent aucun vaccin contre un parasite humain. Arriver à mettre au point un vaccin qui protège à 75%, comme le R21, c’est vraiment un accomplissement majeur. Je pense que ça va nous permettre d’accélérer l’agenda de l’élimination du paludisme, qui est l’objectif ultime de l’OMS à l’horizon 2030. » Déclare-t-il. D’ici là, le professeur espère que l’OMS validera l’utilisation à grande échelle de R21. Un dossier est en cours d’examen par l’organisation pour cela.
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