L’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a lancé, ce vendredi, un appel de fonds supplémentaire de 59,6 millions $. Cette somme permettra à l’organisation d’aider 100 000 réfugiés, victimes de violences dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.
Le HCR a indiqué avoir besoin de près de 60 millions $, afin d’aider les personnes déplacées par les violences au Cameroun. Ces fonds permettront de répondre aux besoins humanitaires considérables de ces personnes et de leur fournir une protection et une assistance, au cours des six prochains mois.
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Parmi les besoins cités par l’organisation, on note la fourniture des abris et des articles de première nécessité, tels que des couvertures, des nattes et des moustiquaires. Les fonds couvriront également les besoins croissants en eau, en assainissement et en hygiène. « La protection des enfants, la prévention et la réponse à la violence sexuelle et sexiste, les besoins en termes de documentation et la question de l’éducation sont également des priorités », a indiqué le HCR. Avec des ressources supplémentaires, l’institution pourra également étendre ses activités d’enregistrement, de profilage et de suivi des questions de protection au Cameroun et au Tchad.
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Une région en proie à l’insécurité
Des violences ont éclaté le 5 décembre dernier dans le village frontalier d’Ouloumsa, au Nord du Cameroun. Elles auraient été causées par un différend entre des éleveurs, des pêcheurs et des agriculteurs au sujet des ressources en eau. Le conflit s’est progressivement étendu aux localités voisines, faisant 44 morts, plus de 100 blessés et 112 villages incendiés.
Cette situation a causé le déplacement de dizaines de milliers de personnes à l’intérieur du pays ou vers le Tchad voisin. Depuis, le HCR a déployé une aide sur le terrain pour fournir une assistance aux personnes déplacées par les violences.