Le gouvernement camerounais veut créer une forêt domaniale à Zoétélé, dans la région du Sud. Le massif forestier de l’Etat couvrira une superficie de 23 244,95 ha.
Le ministre camerounais de la Communication, René Emmanuel Sadi, a annoncé l’intention du gouvernement de créer une forêt domaniale à Zoétélé, dans la région du Sud. La forêt occupera une superficie de 23 244,95 hectares. Le gouvernement prend des mesures pour répondre aux revendications des personnes affectées par le projet.
Prise en compte des réclamations
Dans son communiqué, René Emmanuel Sadi a indiqué que la carte montrant le découpage de la zone forestière est disponible. Le public peut la consulter au ministère des Forêts et de la Faune, à la direction des forêts à Yaoundé, à la délégation régionale des forêts du Sud et à la délégation départementale des forêts et de la faune du Dja et de Lobo, indique Eco Matin. « Les éventuelles oppositions et réclamations relatives à ce projet de classement sont reçues à la préfecture de Sangmélima, chef –lieu du département du Dja et Lobo, pendant les 30 jours suivant la date d’affichage du présent avis au public », précise le communiqué.
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Préservation de l’environnement
Le projet du gouvernement devrait contribuer à la préservation de l’environnement. La région du sud, où sera aménagée la forêt domaniale, possède de grands massifs forestiers qui regorgent de plusieurs variétés d’animaux. Le projet s’inscrit également dans le cadre de la Stratégie nationale de développement (SND30) du gouvernement.
Dispositions de la loi camerounaise
Au Cameroun, la loi n° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche classe les forêts domaniales parmi les forêts permanentes. La création de ces espaces forestiers implique « la mise en œuvre sur la base d’objectifs et d’un plan arrêté au préalable, d’un certain nombre d’activités et d’investissements, en vue de la protection soutenue de produits forestiers et de services », stipule l’article 23 de la loi. La gestion de ces types de forêts ne doit pas porter atteinte à la valeur intrinsèque, ni compromettre la productivité future de la forêt. Elle ne doit pas non plus avoir d’effets indésirables sur l’environnement physique et social, précise la loi.
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