Le gouvernement camerounais lance en collaboration avec la Belgique, des formations académiques professionnelles en cybersécurité et en cryptologie mathématique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de ses efforts pour digitaliser les universités.
Le projet, sera implanté à l’Université de Bamenda, du Cameroun et sera développé en partenariat avec l’Université Libre de Bruxelles. L’initiative soutenue par la coopération belge a été présentée par les responsables de l’ambassade de Belgique et de l’université libre de Bruxelles au ministre camerounais de l’Enseignement supérieur.
Un soutien sur une durée de 5 ans
Le gouvernement belge s’engage à soutenir ce projet financièrement pendant une durée de cinq ans. Le cout du projet n’a pas encore été divulgué. A la fin de la période de soutien, la responsabilité du programme sera transférée au gouvernement camerounais. Le ministère camerounais de l’Enseignement supérieur sera en charge du projet. Le programme offrira des formations académiques et professionnelles, allant jusqu’au doctorat. Cette offre intervient dans un contexte marqué par une augmentation de l’insécurité dans le domaine de la cybernétique au Cameroun.
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Un appel à candidatures en cours jusqu’au 10 septembre
Dans le cadre de cette nouvelle coopération de la part du gouvernement belge, un appel à candidatures a été lancé pour recruter les futurs apprenants. Toujours en cours, il est ouvert jusqu’au 10 septembre 2023. L’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) a recensé diverses activités cybercriminelles au Cameroun ces dernières années. Parmi les activités cybercriminelles recensées, on note le « scamming », qui est une escroquerie financière en ligne et le « skimming », la fraude à la carte bancaire. On recense également la fraude à la Simbox : un dispositif électronique utilisé pour facturer les appels internationaux au tarif national, le « Web defacement », la modification non autorisée de la page d’accueil d’un site web et l’usurpation d’identité connue sous le nom de spoofing.
Une étape prometteuse pour protéger les intérêts économiques du pays
En 2021, l’Antic révèle que 27 052 vulnérabilités ont été identifiées dans les systèmes de sécurité informatique des institutions publiques et privées. Il s’agit notamment des ministères, des opérateurs de télécommunications, des banques, et des établissements publics administratifs du pays. Les activités de cybercriminalité ont engendré des pertes financières de 12,2 milliards de FCFA pour l’économie camerounaise. Cette nouvelle initiative de coopération entre la Belgique et le Cameroun contribuera à former une nouvelle génération d’experts capables de faire face aux défis croissants de la cybercriminalité. C’est une étape prometteuse pour renforcer la sécurité en ligne et protéger les intérêts économiques du pays.
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