Les forêts sacrées de l’Ouest du Cameroun étaient autrefois un centre de biodiversité florissant d’importance mondiale, abritant d’importantes troupes de gorilles et de chimpanzés rares. Aujourd’hui, une grande partie de ces forêts a été ravagée.
L’ONG Rainforest Alliance a affirmé que les forêts sacrées des hautes terres de l’ouest, estimées à 70 hectares il y a de cela 30 ans, n’atteignent plus la moitié de cette superficie. Ce qui représente une perte de 60 %. Ces dégradations sont dues à l’agriculture, la chasse, la coupe illégale du bois de chauffage, la vente et l’occupation des parcelles.
« Les forêts sacrées restent les seuls îlots de forêts conservées, à l’ouest du Cameroun. Notre souci est que les générations futures puissent bénéficier non seulement du rôle ancestral de ces forêts, mais aussi de leur valeur écologique et de leur biodiversité ». C’est ce qu’a expliqué Nadège Nzoyem, la directrice Afrique centrale de Rainforest Alliance.
Inverser la tendance…
L’ONG a organisé un atelier de consultation avec les chefs traditionnels de la région pour trouver une solution au problème de déforestation. « Nous sommes là pour accompagner les chefs supérieurs à préserver leurs espaces. Parce que ce sont eux seuls qui détiennent les tenants et les aboutissants de ce qu’ils appellent forêt sacrée. Notre action consiste à identifier les menaces autour de ces forêts sacrées, et d’accompagner les chefs traditionnels dans l’implémentation, les solutions de bonification et de préservation de ces espaces » explique Jacques Waouo, team manager à Rainforest Alliance. Des actions ont été arrêtées. On note la sensibilisation des populations riveraines des forêts sacrées, l’immatriculation de ces forêts, afin d’empêcher la vente de lopins de terres en leur sein. Selon Afrik21, l’initiative est soutenue par l’ONU-Environnement et le ministère camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du développement durable (Minepded). Elle s’inscrit dans le cadre du Projet de promotion et de gestion communautaire des paysages au Cameroun (Cobalam). Le projet est financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) sur la période 2020-2025.
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