Le bloc économique ouest-africain a annoncé la levée des restrictions économiques à l’encontre du Mali. Les prochaines élections présidentielles auront lieu en 2024, conformément à un engagement pris par la junte.
Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont levé dimanche les sanctions économiques et financières imposées au Mali. Cette décision fait suite à l’acceptation par la junte de revenir à un régime civil d’ici mars 2024.
Selon le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, il s’agit d’une décision à effet immédiat. Les frontières avec le Mali rouvriront et les diplomates régionaux retourneront à Bamako. Toutefois, les sanctions individuelles et la suspension du Mali de la CEDEAO seront maintenues jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.
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Des sanctions sévères
Le Mali, qui a subi des coups d’État en août 2020 et mai 2021, s’est vu imposer plusieurs sanctions économiques par la CEDEAO et la communauté internationale. Ces sanctions ont durement touché le pays, qui était déjà confronté à une crise en raison du terrorisme. En conséquence, les défauts de paiement du pays sur le marché régional ont atteint près de 300 millions $.
Un nouveau processus électoral
Après plusieurs mois de pourparlers, les autorités maliennes ont approuvé mercredi un projet électoral. Conformément à ce programme, les élections présidentielles devraient se tenir en février 2024. Le vote sera précédé d’un référendum sur une révision constitutionnelle en mars 2023, suivi par des élections législatives fin 2023.
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