La CEDEAO créera une force conjointe pour endiguer les coups d’État

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Les dirigeants ouest-africains ont décidé de créer une force conjointe pour garantir l'ordre constitutionnel dans la région.

Cette unité militaire régionale sera également chargée de lutter contre le terrorisme et l’insécurité. Les ministres de la Défense des pays-membres de la Cédéao discuteront de son fonctionnement le mois prochain.

Les dirigeants ouest-africains ont décidé de créer une force conjointe pour endiguer les coups d’État dans la région. L’annonce a été faite à l’issue du sommet annuel des dirigeants de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui s’est tenu ce week-end à Abuja. La force conjointe sera chargée de « rétablir l’ordre constitutionnel dans les pays membres » en cas de putsch.

Elle interviendra également « en cas de besoin » pour garantir la sécurité et lutter contre le terrorisme dans la région. Les détails concernant son fonctionnement n’ont pas été dévoilés. Ils devraient faire l’objet d’une rencontre entre les ministres de la Défense des pays-membres de la CEDEAO le mois prochain. La nouvelle décision des chefs d’États ouest-africains vise à changer la donne en Afrique de l’Ouest où les coups d’État se sont multipliés depuis quelques années.

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La libération des soldats ivoiriens retenus au Mali exigée

Les dirigeants ouest-africains ont demandé, lors de leur sommet, aux autorités maliennes de libérer les 46 soldats ivoiriens retenus à Bamako « d’ici le 1er janvier 2023 au plus tard ». Le président togolais, Faure Gnassingbé, se rendra au Mali pour « exiger » des autorités maliennes le respect de cette mesure.

Le Bloc régional se réserve le droit d’agir si ces dernières ne se conforment pas à la décision. D’après la déclaration d’Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO, les dirigeants pourraient imposer de nouvelles sanctions.

Lesdits soldats ont été envoyés par les autorités ivoiriennes pour fournir du renfort aux troupes de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies au Mali (MINUSMA). La junte au pouvoir les a cependant traités de mercenaires et les a donc arrêtés depuis juillet dernier.

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Fidèle DJIMADJA