Selon la Banque africaine de développement, les effets du changement climatique entraînent d’importantes pertes économiques pour l’Afrique. D’après un responsable de la BAD, ces pertes représentent entre 5 et 15 % de la croissance du PIB par habitant.
L’Afrique perd entre 5 et 15 % de la croissance de son PIB par habitant en raison des effets du changement climatique, selon Kevin Urama, économiste en chef par intérim et vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement. Il a fait cette déclaration lors du Forum égyptien pour la coopération internationale en Égypte. Lors de cet événement, il a exhorté les pays développés à combler le déficit de financement climatique en Afrique.
Le déficit de financement climatique pourrait atteindre 1288,2 milliards $ par an
Selon la BAD, l’Afrique a besoin d’environ 1 600 milliards $ entre 2022 et 2030 pour atteindre ses contributions déterminées au niveau national. Cependant, les pays développés peinent à respecter leur engagement de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à faire face aux effets du changement climatique. « Collectivement, les pays africains n’ont reçu que 18,3 milliards $ de financement climatique entre 2016 et 2019 », a déclaré Kevin Urama. Cela représente un déficit de financement climatique pouvant atteindre 1288,2 milliards $ par an de 2020 à 2030, a-t-il précisé. « Ces montants traduisent la réalité de la crise », a-t-il ajouté.
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Le changement climatique affecte gravement l’Afrique, même si le continent ne contribue qu’à 3 % des émissions mondiales. « Investir dans l’adaptation au changement climatique dans le contexte d’un développement durable est le meilleur moyen de faire face aux impacts du changement climatique », a déclaré Kevin Urama. Il a également exhorté les pays développés à honorer leur promesse.
Le gaz comme combustible de transition énergétique
Par ailleurs, l’économiste préconise le gaz comme une composante du plan de transition énergétique du continent. Selon lui, depuis les années 1850, certains pays ont réussi à s’éloigner du charbon et à utiliser le gaz comme moyen de transition vers une énergie plus propre. L’Afrique dispose d’un grand potentiel d’opportunités d’investissements verts que le secteur privé et les banques peuvent exploiter.
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