Le Tchad n’a pas encore besoin de restructurer sa dette selon ses créanciers

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Mahamat-Idriss-Déby
Président de la transition au Tchad, Mahamat Idriss Déby

Le PNUD indiquait dans un rapport publié mardi dernier que 25 pays africains devraient procéder à une restructuration de dette immédiate. Le Tchad, qui fait partie de la liste, peut encore attendre selon ses créanciers. Ces derniers estiment que la flambée des prix du pétrole était une condition favorable pour le pays actuellement.

Le Club de Paris a indiqué dans un nouveau communiqué que le Tchad n’a pas encore besoin de restructurer sa dette. L’État devrait saisir l’opportunité de la hausse des prix du pétrole sur le marché international pour renflouer ses caisses et limiter son déficit de financement. Cette annonce intervient quelques jours après la publication du nouveau rapport du PNUD mardi dernier. L’agence onusienne y révèle que 25 pays africains ont besoin d’une restructuration de dette immédiate.

Lire aussi : 25 pays africains ont besoin d’une restructuration de dette immédiate (PNUD)

Parmi les États concernés figure le Tchad qui a rejoint le Cadre commun du G20 pour alléger sa dette extérieure estimée à 3 milliards $. Ses créanciers estiment par contre qu’aucune restructuration de dette n’était encore nécessaire. Ils s’engagent toutefois « à se réunir à nouveau et à répondre au besoin du traitement de la dette si un déficit de financement se présentait », rapporte Reuters d’une source proche du dossier. D’après certains économistes, il faudrait attendre 2024 pour qu’une telle situation se produise.

Le Club de Paris a par ailleurs exhorté Glencore, le plus grand créancier privé du Tchad, à « réaffirmer son engagement à fournir un traitement de dette si un déficit de financement était identifié ». Le porte-parole de l’entreprise anglo-suisse a refusé pour l’instant de faire un commentaire.

Lire aussi : Le FMI demande aux créanciers de trois pays de conclure des accords pour la restructuration de leurs dettes

Fidèle DJIMADJA