Côte d’Ivoire : l’ONU salue les progrès réalisés contre le travail des enfants

L’Organisation des Nations Unies a salué les avancées de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le travail des enfants, mais a appelé le gouvernement et les entreprises à intensifier leurs efforts pour éradiquer les causes profondes de cette exploitation. Cela intervient après une visite de 12 jours, effectuée par un expert des Nations Unies.

Dans un communiqué, publié le vendredi dernier, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines d’esclavage, Tomoya Obokata, a salué les mesures prises par la Côte d’Ivoire pour éliminer le travail des enfants et la traite des personnes. Cependant, il a souligné la nécessité pour le gouvernement de s’attaquer aux racines de l’exploitation du travail et de l’exploitation sexuelle.

Les secteurs touchés par le travail des enfants

Malgré les cadres juridiques rigoureux en place, M. Obokata a insisté sur l’importance de réduire la pauvreté et les inégalités. Il a notamment souligné que ces facteurs constituent le terreau propice à toutes les formes d’exploitation. Aussi, l’expert des Nations Unies a également félicité la Côte d’Ivoire pour son architecture juridique et institutionnelle. Toutefois, il a exhorté le gouvernement à redoubler d’efforts, en particulier dans les zones rurales.

Facteurs favorisant le phénomène

Le rapporteur spécial a identifié divers secteurs, dont l’agriculture, le travail domestique, la vente ambulante et l’exploitation minière artisanale de l’or. Dans ces domaines d’activité, le travail des enfants persiste malgré les efforts consentis. Les préoccupations concernent également le sort des filles, victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle, mariage forcé et mariage précoce.

Les salaires insuffisants, l’absence de contrats et le manque d’accès à l’éducation et aux soins de santé sont des préoccupations supplémentaires. Le rapporteur a souligné la dégradation de l’environnement due à l’extraction de l’or et à la déforestation liée à l’agro-industrie, ainsi que les conditions précaires dans l’économie informelle.

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Recommandations pour la préservation des acquis

Tomoya Obokata a salué le rôle crucial de la société civile dans le soutien aux jeunes, aux femmes et aux enfants exploités. Il a appelé le gouvernement à impliquer les travailleurs dans les décisions, à garantir des salaires décents et à renforcer l’inspection du travail. Aussi, l’exécutif ivoirien devrait éliminer la corruption et assurer une éducation gratuite et de qualité. Cela pourrait prévenir l’esclavage contemporain.

Le Rapporteur spécial présentera un rapport détaillé de sa visite au Conseil des droits de l’homme en septembre 2024, soulignant la nécessité d’une action concertée pour éliminer le travail des enfants en Côte d’Ivoire.

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