C’est à l’issue d’une réunion entre les deux pays à Accra mardi dernier que la décision a été prise. Les fleuves frontaliers Bia et Tanoé présentent en effet, un niveau de pollution alarmant.
Malgré les mesures mises en place par les deux pays, l’état des fleuves n’a pas connu grande amélioration. Le communiqué publié après la réunion indique que « le niveau de pollution des deux bassins fluviaux est toujours au-delà de la norme ». La coopération bilatérale et multilatérale est l’une des recommandations pour protéger ces cours d’eau de la pollution. Concrètement, les deux pays devront « mettre fin à l’exploitation minière illégale » ainsi qu’à toute autre activité qui pollue les eaux. Parallèlement, un comité ministériel et un sous-comité technique conjoints seront régulièrement mis en place. Leur mission sera de surveiller la pollution causée par l’exploitation minière illégale dans les bassins fluviaux transfrontaliers.
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Des actions de protection pérennes
Sur le long terme, le comité s’élargira à d’autres secteurs pour empêcher les activités clandestines qui peuvent négativement impacter la qualité des ressources aquatiques de la Bia et de la Tanoé. Au prochain sommet de la CEDEAO, le Ghana et la Côte d’Ivoire présenteront l’initiative de l’Autorité des bassins Comoé-Bia-Tanoé pour examen et adoption. Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Mali ont déjà adhéré à cette initiative. Pour rappel, le fleuve Bia a une longueur de 290 km avec 120 km sur le territoire ivoirien. Le fleuve Tanoé quant à lui est long de 400 km avec 50 km en Côte d’Ivoire.
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