Les enfants d’Afrique subsaharienne meurent de la Covid-19 à une fréquence plus élevée que les autres, indique une nouvelle étude.
Les enfants d’Afrique subsaharienne atteints de la Covid-19 meurent à un rythme bien supérieur à celui des enfants des États-Unis et d’Europe. C’est du moins ce qu’indique une nouvelle étude, dirigée par une équipe d’épidémiologistes de l’Université de Pittsburgh.
L’étude a examiné 469 enfants âgés de 3 mois à 19 ans et hospitalisés dans six pays africains. Il s’agit de la République démocratique du Congo, du Ghana, du Kenya, du Nigéria, de l’Afrique du Sud et de l’Ouganda.
Les résultats ont révélé que 34,6 % des enfants hospitalisés étaient admis dans une unité de soins intensifs ou avaient besoin d’assistance respiratoire. 21,2 % de ceux admis aux soins intensifs avaient besoin d’une ventilation mécanique. Pendant la durée de l’étude, 39 enfants, soit plus de 8%, ont perdu la vie. À titre comparatif, ce taux s’évalue entre 1% et 5% dans les pays à revenu élevé.
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« La morbidité et la mortalité élevées associées aux enfants hospitalisés atteints de Covid-19 dans notre étude remettent en question la conception existante de la Covid-19 en tant que maladie bénigne dans cette tranche de la population », a déclaré Jean Nachega, auteur de l’étude. « Bien que notre étude ait examiné les données du début de la pandémie, la situation n’a pas beaucoup changé pour les enfants d’Afrique. On s’attend à ce qu’elle s’aggrave avec l’émergence mondiale du variant Omicron », a-t-il ajouté.
La nécessité d’accélérer les programmes de vaccination
Selon l’équipe de recherche, ces résultats appellent à une intensification urgente de la vaccination contre la Covid-19 et des interventions thérapeutiques chez les enfants et les adolescents à risque. Ils augmentent également le besoin de renforcement des capacités et de soutien aux soins intensifs pédiatriques dans ce contexte. « La réticence à la vaccination contre la Covid-19 est un problème mondial, et l’Afrique ne fait pas exception. Il est impératif que les campagnes de santé publique fondées sur des données probantes répondent aux préoccupations de manière accessible et fiable afin qu’il y ait une forte adoption du vaccin dès qu’il est disponible », ont noté les auteurs de l’étude.