Pfizer cherche à obtenir une autorisation aux États-Unis pour sa pilule contre la Covid-19. Celle-ci a permis de réduire de près de 90 % le risque d’hospitalisation et de décès lors des essais cliniques. Le géant pharmaceutique a accepté de laisser circuler, une fois autorisée, sa pilule dans les pays pauvres.
Aux Etats-Unis, Pfizer vient de lancer une demande d’autorisation pour sa pilule contre la Covid-19. Dénommé Paxlovid, ce traitement antiviral a démontré une efficacité de 89 % contre les hospitalisations et décès, lors des essais cliniques. Il peut être pris à domicile dans les trois jours suivant l’apparition des symptômes.
Le laboratoire a déposé sa demande pour ce traitement antiviral auprès de l’agence américaine des médicaments (FDA), a-t-il fait savoir dans un communiqué. « L’efficacité écrasante atteinte dans notre étude clinique du Paxlovid, et sa capacité à aider à sauver des vies et maintenir les gens hors de l’hôpital s’il est autorisé, souligne le rôle crucial que les thérapies antivirales peuvent jouer dans la bataille contre la Covid-19 », a affirmé Albert Bourla, le PDG de Pfizer, cité dans le communiqué.
Un accord pour faciliter l’accès aux pays pauvres
Pfizer a signé mardi un accord pour permettre aux pays pauvres d’accéder librement à son traitement. En vertu de cet accord, Pfizer ne percevra pas de redevance sur les ventes dans les pays à faible revenu. Les pays à revenu moyen d’Afrique subsaharienne sont également inclus dans l’accord.
Par ailleurs, des sous-licences seront accordées à des fabricants de médicaments génériques afin de fournir le nouveau médicament dans ces pays. Il sera fourni avec le ritonavir, un médicament utilisé contre le VIH, dans 95 pays.
Selon Médecin Sans Frontières (MSF), la pilule coûtera près de 700 $ dans les pays riches, et il sera adapté pour les autres. Cette décision vise à combler les inégalités vaccinales entre les pays riches et les pays à faible revenu. Les groupes pharmaceutiques, dont Pfizer, sont fréquemment accusés de privilégier les profits, en livrant leurs vaccins en priorité aux pays riches.
Rappelons que le laboratoire américain Merck a lui aussi développé un traitement antiviral, le molnupiravir. Cette pilule, autant efficace que le Paxlovid, a été autorisée début novembre au Royaume-Uni. Un comité de la FDA doit se réunir le 30 novembre pour statuer sur la demande d’autorisation du traitement de Merck aux États-Unis.
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