Dans un contexte de crise politique au Niger, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), actuellement présidée par le Nigeria, insiste sur la diplomatie tout en saluant la médiation proposée par l’Algérie. Toutefois, elle n’a pas écarté totalement l’option militaire, qui demeure une possibilité, bien qu’elle ne soit pas préférée.
La situation politique au Niger reste tendue, avec la prise de pouvoir par des militaires et la détention du président élu, Mohamed Bazoum. Face à cette crise, la Cedeao, sous la présidence tournante du Nigeria, maintient sa position en faveur de la diplomatie comme solution privilégiée. Pour cela, Yusuf Maitama Tuggar, ministre nigérian des affaires étrangères, a affirmé que la médiation de l’Algérie avec les militaires nigériens est la bienvenue.
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La Cedeao n’écarte toujours pas l’option militaire
Malgré cette ouverture, la Cedeao n’écarte pas l’option militaire, bien qu’elle ne soit pas préférée. Le ministre a expliqué que des efforts diplomatiques se poursuivaient activement pour résoudre la crise. Depuis le 30 juillet, la Cedeao menace d’une intervention militaire visant à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger et à libérer le président élu.
L’Algérie, pays voisin du Niger, s’est positionnée contre cette intervention armée. Elle a ainsi proposé une médiation avec les militaires à Niamey pour promouvoir une solution politique à la crise. Le Niger a accepté cette offre, mais a rappelé que la durée de la transition vers un régime civil serait déterminée par un forum national inclusif.
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Le Niger toujours sous sanction
La Cedeao n’a pas encore statué sur la possibilité d’une période transitoire où les militaires resteraient au pouvoir avant de céder le pouvoir aux civils. En parallèle, le Niger fait face à d’importantes sanctions, principalement de nature économique, de la part de la Cedeao, qui l’a suspendu de ses instances dirigeantes.
Cette décision a été prise en réponse à la prise de pouvoir par les militaires, une situation similaire à celle rencontrée par d’autres pays de la région, notamment le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. Dans ce contexte, la diplomatie et la médiation demeurent les principales pistes pour une sortie de crise politique au Niger.
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