Crise au Niger : Paris dément toute préparation d’intervention militaire

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Les tensions diplomatiques entre la France et le Niger ont atteint un nouveau sommet ce week-end lorsque la junte militaire au pouvoir à Niamey a accusé Paris de préparer une agression. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) serait complice de cette intervention. Cependant, la France a rapidement nié ces allégations.

Selon le communiqué des militaires nigériens, depuis le 1er septembre, des renforts militaires français auraient été déployés en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Sénégal, et en Côte d’Ivoire. Le navire militaire français Mistral aurait accosté à Cotonou (Bénin) avec du personnel et des moyens militaires à son bord. La junte a également affirmé que des centaines de rotations d’avions militaires cargo avaient été effectuées pour acheminer d’importantes quantités de matériel de guerre.

La France nie les allégations et maintient sa position

Cependant, une source militaire française a catégoriquement démenti ces accusations. D’après cette source, il n’y avait aucune intention d’intervention ou d’attaque contre le Niger. De plus, le Mistral, évoqué par la junte, était engagé dans l’opération annuelle « Corymbe » dans le golfe de Guinée pour des missions de sécurité maritime.

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Le président français Emmanuel Macron a également réagi aux allégations de la junte. Il a notamment fait savoir qu’il ne reconnaissait aucune légitimité aux déclarations de la junte. Le locataire de l’Élysée a aussi ajouté qu’un éventuel retrait des troupes françaises du Niger ne se ferait qu’à la demande du président nigérien Mohamed Bazoum, actuellement détenu par les militaires au pouvoir. Cette déclaration a suscité des questions quant à la résolution des tensions en cours.

Les soldats français toujours contestés

Pendant ce temps, à Niamey, des milliers de manifestants se sont rassemblés pour exiger le retrait immédiat des troupes françaises. Cela met en évidence la montée de la pression sur la France, appelée à reconsidérer sa présence militaire au Niger. Cette mobilisation populaire témoigne aussi de l’importance accordée à la question de la présence française dans le pays.

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