Dans certains pays africains, le Royaume-Uni encourage la culture d’insectes comme alternative moins coûteuse à l’élevage traditionnel. Des projets visent actuellement à développer cette pratique en République démocratique du Congo (RDC) et au Zimbabwe, selon une information relayée vendredi par The Guardian
Les insectes comestibles sont présentés comme une source de protéines économe en ressources, nécessitant moins de terre et d’eau que le bétail conventionnel. Cependant, le goût et la résistance culturelle se sont révélés être des obstacles à l’extension de la pratique dans de nombreuses régions du monde.
Afin de faire profiter des avantages de cette pratique aux populations à faibles revenus, un projet britannique de 50 000 £ a été lancé en RDC. L’initiative est menée dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu en RDC, où l’élevage bovin est l’un des rares moyens de gagner sa vie pour les habitants des zones rurales. Mais à mesure que la population de ces régions augmente, l’espace pour l’élevage diminue et l’élevage bovin met à rude épreuve l’approvisionnement en eau.
Vingt-trois espèces d’insectes sont déjà consommées dans la région du Sud-Kivu, bien que les Congolais n’en élèvent généralement pas. Selon The Guardian, Les insectes comestibles couramment consommés dans la région comprennent le charançon africain du palmier, le coléoptère de la litière, les termites et les grillons.
Lire aussi: Niger : L’AFD accorde 48,6 millions $ pour soutenir le développement durable de l’élevage pastoral
Une initiative similaire au Zimbabwe
Au Zimbabwe, un autre projet de développement est en cours pour utiliser des vers mopane dans la bouillie servie dans les écoles. Avec un budget de 300 000 £, les responsables prévoient de nourrir les enfants pauvres âgés de 7 à 11 ans dans la ville méridionale de Gwanda et dans la capitale, Harare.
Selon le responsable du projet, Alberto Fiore, les Zimbabwéens dépendent fortement du maïs, qui est pauvre en protéines, en minéraux essentiels, en acides aminés et en acides gras. Pour pallier ce problème, son équipe a concocté une formule qui combine des vers mopane cultivés localement avec des céréales et des fruits qui n’ont pas besoin d’être importés. La bouillie à base d’insectes contient des céréales, notamment du sorgho et du mil.
Lire aussi : Lutte antiparasitaire : les Seychelles lâcheront 19,2 millions de mouches du melon mâles stériles en 2023
Notons que les deux projets d’aide sont financés par l’UK Research and Innovation (UKRI), un organisme britannique. « Nous soutenons des projets de recherche spécifiques avec un financement, mais nous prévoyons que les apprentissages et les connaissances glanés profiteront aux citoyens du monde entier, quel que soit leur statut économique. Les avantages protéiques et environnementaux de la consommation d’insectes ont été largement rapportés dans le monde entier », a déclaré un porte-parole de l’institution, cité par The Guardian.
Lire aussi: Le Mali lance un programme pour améliorer les revenus des acteurs du secteur agricole et de l’élevage