Des experts estiment que la couche d’ozone pourrait se reconstituer d’ici les quatre prochaines décennies

0
502
Couche d'ozone
Un groupe d’experts estime que la couche d’ozone pourrait se reconstituer d’ici les quatre prochaines décennies.

Selon des experts, la couche d’ozone devrait se reconstituer au cours des quatre prochaines décennies. Le monde progresse dans l’élimination des produits chimiques destructeurs de l’ozone, contribuant ainsi à l’atténuation du changement climatique.

Un nouveau rapport publié hier montre que la couche d’ozone pourrait se reconstituer au cours des quatre prochaines décennies. Selon ce document, l’élimination progressive des produits chimiques destructeurs de la couche d’ozone contribue déjà à atténuer les effets du changement climatique. Le rapport a été réalisé par un groupe d’experts parrainé par l’ONU.

La reconstitution de la couche d’ozone est en bonne voie

Selon le rapport « Scientific Assessment of Ozone Depletion : 2022 », le maintien des politiques actuelles permettrait à la couche d’ozone de retrouver son niveau de 1980. L’ozone devrait se reconstituer vers 2066 dans l’Antarctique, 2045 dans l’Arctique et 2040 dans le reste du monde, indique l’ONU. Le rapport montre que la superficie et la profondeur du trou d’ozone au-dessus de l’Antarctique diminuent lentement depuis 2000. « Selon le dernier rapport quadriennal, la reconstitution de la couche d’ozone est en bonne voie, ce qui est une nouvelle fantastique», a déclaré Meg Seki, secrétaire exécutive du secrétariat de l’ozone du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

Lire aussi: Changement climatique : les derniers glaciers d’Afrique disparaîtront à l’horizon 2050, selon l’ONU

Élimination des substances appauvrissant la couche d’ozone

Dans le rapport, les experts ont examiné pour la première fois des technologies innovantes telles que la géo-ingénierie. En particulier, le rapport analyse les effets potentiels de l’injection d’aérosols stratosphériques (SAI) sur l’ozone. Le SAI est une méthode permettant de réduire le réchauffement climatique en augmentant la réflexion de la lumière solaire. Selon le groupe d’experts, cette pratique « pourrait également influer sur les températures, la circulation et les taux de production et de destruction de l’ozone dans la stratosphère ainsi que sur son transport ».

L’analyse soutient que le monde a éliminé près de 99 % des substances interdites qui détruisent l’ozone. Ce progrès a permis de préserver la couche d’ozone et a contribué de manière significative à sa reconstitution dans la haute stratosphère. L’élimination de ces substances a également permis de réduire l’exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil.

Impact du Protocole de Montréal

Le rapport confirme l’impact positif que le Protocole de Montréal a eu sur l’atténuation du changement climatique. En effet, l’accord de Kigali, un amendement au protocole de Montréal, conclu en 2016, exige la réduction progressive de la production et de l’utilisation de certains hydrofluorocarbures (HFC). Ces derniers sont de puissants gaz à effet de serre qui contribuent à l’appauvrissement de la couche d’ozone. Selon le groupe d’experts, cet amendement devrait permettre d’éviter un réchauffement de 0,3 à 0,5°C d’ici à 2100.

Le protocole de Montréal est un accord mondial sur le climat. Son objectif est de protéger la couche d’ozone en éliminant les substances chimiques qui l’appauvrissent. Entré en vigueur en 1989, il est l’un des accords environnementaux mondiaux ayant obtenu le plus de résultats.

Lire aussi: Les pays en développement pourraient réduire leurs émissions de 70 % d’ici 2050 grâce à des investissements annuels de 1,4 % du PIB (Banque mondiale)