Les pays africains semblent montrer plus d’intérêt pour l’espace au fil des années, selon un article publié dans la revue Science.
L’Afrique s’intéresse de plus en plus à l’espace, à une ère où les satellites (et autres technologies spatiales) sont devenus indispensables. Les pays africains multiplient les efforts pour mettre en commun leurs ressources et développer l’industrie spatiale sur le continent.
Des alliances et des projets communs
En janvier 2016, l’Union africaine (UA) a adopté une politique spatiale africaine, conçue pour s’adapter aux réalités du continent. Deux ans plus tard, l’Agence spatiale africaine a été créée pour mettre en œuvre la politique et coordonner les programmes spatiaux à travers l’Afrique. Depuis, quatorze pays africains ont établi des agences spatiales nationales et 9 pays ont des cadres nationaux de politique spatiale.
De nombreuses alliances et des projets communs ont également vu le jour sur le continent. On peut citer, à titre d’exemple, l’alliance Smart Africa. Elle rassemble 30 pays africains, avec pour mission d’accélérer la connectivité Internet par satellite.
Un autre exemple est le Square Kilometre Array (SKA), le radiotélescope le plus grand et le plus avancé au monde, actuellement en cours de développement. Neuf pays africains collaborent à la réalisation de ce projet, à savoir le Botswana, le Ghana, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud et la Zambie.
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Plus de 100 satellites en cours de développement
Au cours de la dernière décennie, 13 pays africains ont lancé 44 satellites pour un coût de 4,5 milliards $. Selon Science, au moins 125 autres satellites sont en cours de développement sur le continent.
Afin de rester compétitif, le continent doit œuvrer au développement d’une main-d’œuvre locale. L’UA mène des discussions pour lancer très prochainement l’Institut universitaire panafricain des sciences spatiales. Il contribuera à créer une main-d’œuvre qualifiée pour stimuler l’industrie spatiale africaine.
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