Les attaques des rebelles du M23 ont déplacé des milliers de personnes dans l’est du Congo. Les dirigeants est-africains et les Nations-Unies viennent d’appeler à une cessation immédiate des hostilités dans la région.
Les dirigeants est-africains ont décrété un cessez-le-feu dans l’est de la République démocratique du Congo à partir de vendredi. Cette décision vise notamment à stopper les attaques du groupe rebelle M23, ont-ils déclaré dans un communiqué.
La déclaration a été publiée par les dirigeants du Congo, du Rwanda, du Burundi et de l’Angola, après un sommet à Luanda mercredi. L’objet de la rencontre était de trouver des solutions à la crise dans l’est du Congo.
La région fait face à une insurrection du M23, un groupe rebelle. Il serait dirigé par des Tutsi qui, selon le gouvernement congolais, sont soutenus par le Rwanda voisin. Ces accusations ont été démenties par le Rwanda, mais la résurgence du M23 cette année a provoqué une crise diplomatique majeure.
Lire aussi: L’Ouganda payera 325 millions $ à la RDC pour avoir envahi son territoire (CIJ)
Les rebelles appelés à cesser les hostilités
En plus du cessez-le-feu, le communiqué indique que le M23 doit se retirer de ses territoires occupés ou faire face à l’intervention des forces régionales. « Si le M23 ne se retire pas, les chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) autoriseront le recours à la force pour contraindre le groupe à se conformer », ont prévenu les autorités.
Cette décision est soutenue par le Conseil de sécurité des Nations-Unies, qui a publié une déclaration mardi soir. Ils exigent « la cessation immédiate des hostilités et de toute nouvelle avancée du M23 et son retrait de toutes les zones occupées ». Ils ont également appelé « à l’arrêt de tout soutien extérieur aux acteurs armés non étatiques, y compris le M23 ».
Plus tôt cette année, les sept pays de l’EAC, auxquels le Congo a adhéré cette année, ont convenu de mettre en place une force régionale pour aider à combattre les milices. L’Ouganda sera le troisième pays à déployer des troupes après le Kenya et le Burundi.
Le Président rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi se sont également rencontrés à Luanda en juillet et ont convenu d’une cessation immédiate des hostilités et du retrait des combattants du M23 du Congo. Mais le M23 n’a pas respecté cet accord, affirmant qu’il était le seul à pouvoir signer un cessez-le-feu avec le gouvernement. Les combats se sont poursuivis depuis, forçant des milliers de personnes à fuir leur foyer.
Lire aussi: RDC : Plus de 188 000 personnes déplacées en trois semaines