Le G20 étudie cette semaine une proposition du Fonds monétaire international (FMI), sur une réorganisation des dettes des pays pauvres. Un plan d’allégement de la dette de ces pays avait été défini par l’institution en novembre 2020. Toutefois, les principales économies mondiales ont du mal à s’entendre sur les modalités de ce programme.
Les discussions interviennent deux semaines après que les ministres des Finances du G20 aient refusé un gel des dettes dans le cadre du programme, rapporte Bloomberg. Selon le FMI, un statu quo est nécessaire pour apporter un soutien aux pays pauvres. Leur dette devrait revenir aux niveaux d’avant la pandémie (47 milliards $) d’ici l’année prochaine, selon les prévisions de l’institution.
Cependant, de nombreux membres du G20, notamment la Chine, se sont opposés à l’inclusion de cette option. Ils estiment que cela pourrait affaiblir les engagements des pays en développement à régler leurs dettes. Il faut préciser que la hausse des prix des matières premières, la chute de l’économie mondiale et les derniers fonds octroyés par le FMI ont affecté la mise en œuvre du programme.
Néanmoins, le FMI estime qu’il est toujours nécessaire, car les taux faibles de vaccination sont susceptibles d’affecter la reprise économique des pays pauvres, principalement en Afrique. Ces derniers sont déjà aux prises avec les plus hauts niveaux d’endettement depuis plus d’une décennie, selon les données du FMI présentées par Bloomberg.
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