En Égypte, des variétés de blé génétiquement modifiées seront testées pour accroître la productivité dans les zones au climat peu favorable.
Le ministère égyptien de l’Agriculture commencera à tester de nouvelles mutations de blé dès août prochain. Les essais seront menés à l’intérieur des fermes de l’Autorité égyptienne de l’énergie atomique à Anshas.
Selon le Daily News Egypt, des discussions sont en cours entre les responsables de l’Autorité pour accélérer le processus d’approbation de l’étude. Une fois lancée, elle devrait permettre d’accroître la productivité du blé de 33 % par rapport aux rendements actuels.
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Un début de solution à la crise
La production de mutations est le moyen le plus rapide de faire face au problème dont souffrent tous les pays du monde, à savoir l’étroitesse de la base génétique des cultures. Les mutations du blé sont caractérisées par une base génétique différente, qui accroît leur capacité à résister aux maladies et aux conditions environnementales peu favorables. En moyenne, leur utilisation contribue à accroître la productivité par unité de surface de 33 % par rapport aux variétés commerciales actuelles.
Cette décision s’inscrit parfaitement dans le contexte actuel, marqué par de fortes pénuries de blé, en raison du conflit russo-ukrainien. Elle pourrait contribuer à réduire la dépendance aux exportations de la céréale dorée au cours des prochaines années.
À noter que l’Autorité de l’énergie atomique a commencé à travailler sur le projet de modifications des cultures agricoles en 2002. Le plan consistait à créer de nouvelles variétés agricoles en Égypte pour faire face aux changements climatiques et fournir des devises étrangères.
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