Le projet à l’entrée nord du canal de Suez produira 300 000 tonnes d’hydrogène vert par an.
La société technologique allemande, H2 Industries, a reçu l’approbation de l’Autorité générale de la zone économique du canal de Suez, pour développer une usine de transformation de déchets en hydrogène. L’usine, qui sera construite à l’est de Port-Saïd, sera capable de produire jusqu’à 300 000 tonnes hydrogène vert par an.
D’une valeur de 3 milliards $, l’installation transformera 4 millions de tonnes de déchets plastiques et agricoles non-recyclables par an. Elle s’en servira comme matière première pour produire de l’hydrogène vert.
« La partie passionnante du projet est qu’il s’agit de la toute première usine de transformation des déchets en hydrogène à grande échelle », a déclaré Michael Stusch, président exécutif et PDG de H2 Hydrogen. » La transformation des déchets est une percée pour rendre l’hydrogène vert économiquement viable. Elle aidera non seulement à réduire les émissions mondiales de CO2, mais aussi à réduire la pollution et la dégradation des ressources en eau dans le pays « , a-t-il ajouté.
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Le projet sera développé conjointement par le producteur d’énergies renouvelables Scatec, le producteur d’engrais Fertiglobe, l’entreprise de construction Orascom et le Fonds souverain d’Égypte. Les travaux devraient se dérouler en trois phases, pour une durée globale de cinq ans.
L’hydrogène, l’énergie du futur ?
Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), l’hydrogène devrait représenter 12 % de la consommation mondiale d’énergie. Il devrait contribuer à 10 % des réductions des émissions de carbone, d’ici 2050.
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À l’heure actuelle, les ventes annuelles d’hydrogène représentent une valeur marchande d’environ 174 milliards $. À titre comparatif, cela représente déjà plus que le marché du gaz naturel liquéfié (GNL). Cette valeur pourrait atteindre 600 milliards $, d’ici 2050. Les obstacles actuels à la mise à l’échelle de l’hydrogène sont les coûts élevés de production, de transport, de conversion et de stockage, par rapport aux carburants à forte teneur en carbone.
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