Pour résoudre le problème du chômage en Afrique, plusieurs millions d’emplois devront être créés chaque année dans tous les secteurs.
Plus de 15 millions d’emplois doivent être créés annuellement pour l’Afrique d’ici 2025, afin d’endiguer la crise du chômage. L’alerte a été lancée dans la Charte sur l’emploi en Afrique, créée par la coalition Jobs Now Africa.
Selon le document, plus des deux tiers des non-étudiants en Afrique étaient au chômage avant la pandémie. Entre 10 à 12 millions de jeunes entrent sur le marché du travail chaque année, contre 3 millions d’emplois formels créés. La plupart des nouveaux arrivants se retrouvent donc au chômage ou se mettent à la recherche d’un emploi précaire.
« Le continent africain est confronté à une crise du chômage sans précédent qui a été exacerbée par la pandémie de Covid-19. Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à fermer les yeux sur ce problème urgent, qui a alimenté l’instabilité et l’insécurité croissantes dans la région. L’enjeu est trop important pour continuer avec l’approche du statu quo », a déclaré Edwin Ikhuoria, directeur exécutif de ONE Campaign, la structure à l’origine de la coalition.
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Un objectif réalisable
Le document appelle les dirigeants du continent à adopter des solutions rapides et efficaces afin résoudre la crise du chômage avant la prochaine décennie. Il appelle notamment à investir dans les nouvelles technologies, afin de créer plus d’emplois dans ce secteur. Plus d’investissement doivent également être mobilisés vers les secteurs de l’agriculture et de l’entrepreneuriat. Le continent devrait aussi tirer parti de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine (ZLECAf).
À noter que la Charte résulte d’une consultation de six mois organisée avec des réseaux de jeunes, des groupes de réflexion, des organisations de la société civile et des experts. Elle a connu la participation de sept pays : le Nigeria, le Sénégal, la RDC, l’Afrique du Sud, la Tunisie, le Kenya et le Togo.
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