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samedi 11, mars 2023

Olivier Bokoga: « Pour I&P, l’accompagnement d’une structure d’appui à l’entrepreneuriat est primordial »

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Aaron Akinochohttps://aaronakinocho.com
Journaliste spécialisé sur les questions de développement. Passionné de lecture et de culture de générale. Traverse la vie au gré des rencontres, des bons mots et des éclats de rire.

Investisseurs & Partenaires (I&P) a organisé sa rencontre régionale avec les incubateurs d’entreprises dans le cadre du programme I&P Accélération Sahel (IPAS). L’évènement qui s’est déroulé du 31 janvier au 4 février a été, pour les structures d’appui à l’entrepreneuriat (SAE), l’opportunité d’acquérir de nouvelles compétences. Ces accompagnateurs ont été formés dans les domaines de la gouvernance d’entreprise, de la finance d’entreprise et de l’appui à la levée de fonds. Olivier Bokoga, qui travaille chez I&P a participé à la création de cette formation. Il revient sur son importance et le bilan qu’il tire de son déploiement.

Comprendre.Media: En quoi les structures d’appui à l’entrepreneuriat ont un rôle décisif dans la levée de fonds des PME ? 

Olivier Bokoga: Les structures d’appui à l’entrepreneuriat (incubateurs, accélérateurs, start-ups studio, ou toute autre structure accompagnant les PME dans leur aventure entrepreneuriale) sont des partenaires incontournables pour les entrepreneurs mais aussi pour les investisseurs. En réalisant un accompagnement de proximité pendant les phases d’incubation et d’accélération, elles permettent aux start-ups et aux jeunes pousses de se développer et de chercher des fonds. En ce sens, elles ont un rôle essentiel puisqu’elles contribuent aussi à la création d’une relation de partenariat avec des investisseurs. Il est donc fondamental d’avoir des programmes qui leur soit spécifiquement adressé, pour pouvoir mieux former et orienter les entrepreneurs qu’ils accompagnent.

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C.M: Quel bilan tirez-vous de votre expérience et de vos relations avec les accompagnateurs d’entreprises ? 

OB: I&P a conçu un programme destiné à la préparation à la levée de fonds répondant spécifiquement aux enjeux spécifiques des entreprises africaines. Avec notre expérience, nous avons a découvert que les structures d’appui à l’entrepreneuriat sont finalement confrontées aux mêmes problématiques que les entrepreneurs eux même et que cela nécessite un accompagnement à part entière. Pour I&P, l’accompagnement d’une structure d’appui à l’entrepreneuriat est primordial car malgré leur potentiel, elles n’ont pas toujours les compétences internes requises pour apporter des solutions adaptées aux enjeux financiers rencontrés par les entrepreneurs. 

C.M: Quand est donc face à un tableau comme celui que vous décrivez, sur quel volet I&P accentue ses efforts? 

OB: L’intervention d’I&P est ciblée : Nous accompagnons ces structures d’appui à l’entrepreneuriat sur l’acquisition de compétences basiques pour préparer le terrain afin que la semence que nous voulons initialement apporter puisse germer. Aujourd’hui, nous nous rendons compte qu’il faut aussi outiller les accompagnateurs d’entreprises en business development. Sans ces capacités, il est impossible de parler de levée de fonds. 

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C.M: Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés pendant l’accompagnement de ces structures ?  

OB: Chaque année, nous constituons une cohorte de 10 structures d’appui à l’entrepreneuriat que nous formons. Ils n’ont pas tous le même niveau, le même background, et ils n’ont pas tous la même approche de l’accompagnement. Nous devons ainsi tenir compte de cette hétérogénéité et essayer de nous adapter. Pour cela, nous proposons un tronc commun, à travers un dispositif de e-learning, mais aussi une offre de mentorat, avec un accompagnement spécifique et individualisé. Chaque structure d’appui à l’entrepreneuriat représente un cas spécifique.

C.M: Quelles sont vos ambitions pour cette cohorte?

OB: Cette année, cette cohorte est composée de 12 SAE représentées chacune par deux personnes. Nous avons eu 24 participants en provenance du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie, de la Guinée, du Togo et du Tchad. Nous voulons qu’à l’issue de cette formation, ces personnes soient capables en toute autonomie d’accompagner des entreprises dans des processus de levée de fonds. 

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