Face aux attaques terroristes, le gouvernement burkinabè démissionne

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La situation sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso à obliger le ministre Christophe Joseph-Marie Dabiré à démissionner.


Au Burkina Faso, la situation sécuritaire est de plus en plus grave. Exaspérée, les populations ont initié plusieurs jours de manifestations dans le pays. Elles dénoncent l’incapacité du gouvernement à contrer les attaques djihadistes. Cette situation a obligé le Premier ministre Christophe Joseph-Marie Dabiré à démissionner.

Le gouvernement a démissionné mercredi dernier. Christophe Joseph-Marie Dabiré a remis sa lettre de démission au président Roch Marc Christian Kaboré. Selon la loi en vigueur dans le pays, la démission du Premier ministre entraîne automatiquement la démission du gouvernement.Cette décision intervient après plusieurs semaines manifestations de la population. Selon Le Monde, la population dénonce l’incapacité des autorités à lutter contre les attaques terroristes. Ces attaques deviennent récurrentes dans le pays.

« Il est mis fin aux fonctions de premier ministre de M. Dabiré », a déclaré le secrétaire général du gouvernement, Stéphane Wenceslas Sanou. Les attentats terroristes font chaque semaine des morts au Burkina Faso. Après sa démission, l’ex-Premier ministre a invité le peuple burkinabè à se mobiliser pour soutenir l’exécutif. « Je reste convaincu que c’est dans une unité d’action que nous pourrons relever les défis auxquels notre pays et notre peuple sont confrontés », a-t-il déclaré sur sa page Facebook.

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Des attaques qui durent depuis des années

Depuis 2015, le Burkina Faso est sujet à des violences. Les attaques sont attribuées à des groupes djihadistes armés. Il s’agit d’Al-Qaïda et l’organisation État islamique. Ces attaques ont déjà causé environ 2 000 morts et 1,4 million de personnes déplacées, informe le journal français Le Monde. Les violences sont beaucoup plus fréquentes dans les régions du nord et de l’est.

À mi-novembre, une unité de la gendarmerie a fait l’objet d’une attaque meurtrière à Inata, dans le nord du pays. Au moins 57 personnes ont été tuées, dont 53 gendarmes.
Fin novembre, le président du Burkina Faso a annoncé « la nécessité de constituer, au plan gouvernemental, une équipe resserrée et plus soudée ». Il a aussi annoncé la mise en place d’une opération « mains propres » afin d’élucider toutes les affaires de corruption en cours. Cette opération devrait permettre d’élucider toutes les affaires qui affectent la vie quotidienne des populations.