En Gambie, le Fonds international de développement agricole (FIDA) s’est associé à des fintechs pour réduire les coûts de transaction des envois de fonds internationaux. L’objectif est d’améliorer l’accès aux services financiers et créer des opportunités économiques dans les communautés rurales.
Le FIDA, APS International, MFS Africa et QMoney travaillent ensemble pour réduire les coûts de transfert de fonds internationaux en Gambie. Ce partenariat vise à faciliter les entrées de fonds et créer de nouvelles opportunités économiques dans les zones rurales.
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L’initiative, dénommée PRIME Africa et cofinancée par l’Union européenne, veut révolutionner le marché des envois de fonds en Gambie. Il s’agit d’un des pays avec les taux d’envois de fonds les plus élevés (en pourcentage de son économie) au monde. « Grâce à leurs coûts de transaction réduits, les transferts de fonds mobiles peuvent faciliter un accès plus sûr et plus facile aux produits financiers de base. Combler le fossé avec les services financiers formels peut avoir un impact considérable sur le développement social et économique des communautés rurales pauvres », a déclaré Pedro de Vasconcelos, responsable du mécanisme de financement des envois de fonds au FIDA.
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Plus de 700 millions $ de transferts en 2021
Les envois de fonds internationaux constituent une bouée de sauvetage pour de nombreuses familles gambiennes. Ils jouent un rôle clé dans l’économie gambienne, en soutenant les besoins de base, la santé, l’éducation et l’investissement dans des activités génératrices de revenus, entre autres.
Selon le rapport de diagnostic par pays du FIDA, les transferts de fonds vers la Gambie étaient évalués à 773 millions $ en 2021. Malgré leur contribution massive à l’économie du pays, la Gambie reste l’une des destinations les plus chères pour envoyer des fonds.
Le rapport du FIDA indique que le coût moyen de l’envoi d’argent vers la Gambie en 2021 était de 13% du montant envoyé. Ce coût est nettement plus élevé que la moyenne des frais en Afrique (7,8 %), et la moyenne mondiale (6 %).
« Les envois de fonds ont permis aux familles gambiennes de surmonter l’impact de la pandémie de COVID-19 et sont aujourd’hui essentiels pour lutter contre l’inflation galopante. La réduction des coûts de transfert a donc un effet catalyseur tant pour l’expéditeur que pour le destinataire », a déclaré Stéphane Meert, chef de la coopération à la délégation de l’UE en Gambie.
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