Financement climatique : les pays développés encore loin de l’objectif des 100 milliards $

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Les données de l’OCDE montrent que les pays développés n’ont mobilisé que 79,6 milliards $ de financement climatique en 2019. Ce montant est bien inférieur aux 100 milliards $ de financement climatique par an d’ici 2020 que les pays riches se sont engagés à verser aux pays en développement en 2009. L’OCDE estime que les données pour 2020, qui sont attendues au premier trimestre de 2022, ne seront pas satisfaisantes en raison de la pandémie de Covid-19 qui a pesé sur les flux financiers l’année dernière.

Selon l’OCDE, le taux d’augmentation du financement climatique de 2019 (1,6 % par rapport à 2018)  est bien inférieur à celui de 2017 à 2018 et de 2016 à 2017, qui était respectivement de 11 % et 22 %. Une étude de l’Overseas Development Institute montre que seuls trois des 23 pays riches ont donné leur participation de l’objectif de 100 milliards $ en 2017-2018. Les États-Unis, dirigés à l’époque par Donald Trump, ont eu le plus grand manquement à l’engagement.

Pour le chef de l’OCDE, Mathias Cormann, ces chiffres sont décevants surtout avant la COP26. Le président désigné de la COP26, Alok Sharma, estime que les pays développés doivent intensifier leurs promesses de financement climatique afin de rétablir la confiance. Pour lui, il n’y a aucune excuse à ce manque de progrès.

La COP26, prévue en novembre prochain, devrait permettre aux pays de négocier ce qui succédera à l’objectif de 100 milliards $. Les pays en développement suggèrent que les pays donateurs s’engagent à fournir au moins 100 milliards de dollars par an en financement public uniquement à partir de 2025. Cet engagement sera complété par un objectif de mobilisation des financements du secteur privé.

Les pays pauvres sont les plus vulnérables aux effets du changement climatique, alors qu’ils sont les plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre. Selon eux, il leur sera difficile de se protéger du changement climatique sans le soutien des pays riches, qui sont responsables de la majorité des émissions.