Le Gabon envisage de porter à 80 000 kilomètres carrés la superficie de ses forêts protégées, dans le cadre d’un accord avec des organisations environnementales.
Certaines des plus grandes organisations environnementales du monde ont conclu un nouvel accord avec le Gabon, selon une information relayée par Bloomberg. L’accord aidera le pays à renforcer la protection de son capital naturel, en échange d’incitations financières.
L’accord, intitulé « Project Finance for Permanence », est soutenu par le partenariat Enduring Earth. Il implique plusieurs grandes organisations telles que The Nature Conservancy, Pew Charitable Trusts et Zomalab. Des fonds ont également été fournis par le Bezos Earth Fund, soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon. Les détails financiers de l’accord n’ont pas été rendus publics.
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80 000 kilomètres carrés de forêts protégées d’ici 2030
Selon les termes du partenariat, le Gabon devra porter à 80 000 kilomètres carrés la superficie des forêts protégées, d’ici 2030. Celle des océans devrait passer à 60 000 kilomètres carrés, contre 19 000 kilomètres carrés pour les rivières.
Environ 22% des terres du Gabon sont déjà sous protection, ainsi que 27% de son territoire océanique. Le pays abrite d’importantes populations d’éléphants de forêt et de gorilles de plaine. Ces deux espèces sont menacées d’extinction.
« Nous prévoyons de développer des mécanismes de financement durable innovants pour protéger nos terres, nos océans et nos ressources en eau douce. Nous nous sommes engagés à développer ce projet comme une nouvelle approche de financement de la nature pour le Gabon », a déclaré le ministre gabonais de l’Environnement, Lee White, dans un communiqué.
Plus tôt cette année, le Gabon était en pourparlers avec Nature Conservancy pour restructurer jusqu’à 700 millions $ de sa dette en euro-obligations afin de financer la conservation marine. L’organisation basée aux États-Unis devrait acheter les obligations et les revendre au Gabon à un taux d’intérêt plus bas et avec une échéance plus longue. Le différentiel serait alors utilisé pour financer la conservation marine à hauteur d’environ 5 millions $ par an pendant environ 15 ans.
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