L’Université d’Oxford développe depuis quelque temps, un vaccin pour lutter contre le paludisme. Le Ghana est le premier africain à l’adopter dans le cadre de sa politique de lutte contre cette maladie.
Transmise par les moustiques, le paludisme tue un enfant chaque minute en Afrique. Globalement, 600 000 personnes meurent annuellement à cause de cette maladie. Malgré les implications des organisations sanitaires à divers niveaux, aucun vaccin n’est encore disponible pour contrer le paludisme. La structure complexe et le cycle de vie du parasite du paludisme ont longtemps entravé les efforts de développement de vaccins. Le vaccin d’Oxford a obtenu l’approbation réglementaire pour les enfants âgés de 5 à 36 mois. C’est le groupe d’âge le plus exposé au risque de décès par paludisme.
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Le vaccin Mosquirix n’a pas fait long feu
Avant le vaccin d’Oxford, un autre vaccin avait été approuvé l’année dernière par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agissait du vaccin Mosquirix fabriqué par le groupe britannique GSK. Faute de financement, l’entreprise n’a pas pu produire plusieurs doses pour répondre à la demande sur le marché. Cependant, elle s’est engagée à produire jusqu’à 15 millions de doses de Mosquirix chaque année jusqu’en 2028.
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Cette capacité de production est en deçà du quota minimum requis selon l’OMS. En effet, il faudra produire en moyenne 100 millions de doses du vaccin à quatre doses annuellement pour soigner environ 25 millions d’enfants. De son côté, l’Université d’Oxford a signé un accord avec le Serum Institute of India pour produire jusqu’à 200 millions de doses par an.
Des essais cliniques ont commencé dans plusieurs pays d’Afrique
À cette date, l’essai de vaccin d’Oxford a été administré à plus de 400 jeunes enfants. Les enfants ont été répartis en deux groupes. Le premier a reçu une dose plus élevée du vaccin et le deuxième une dose plus faible. L’efficacité du vaccin était de 80 % dans le groupe 1 et de 70% dans le groupe 2. Les doses ont été administrées avant le pic de la saison du paludisme au Burkina Faso. Parallèlement, 4 800 autres enfants ont reçu des doses du vaccin d’Oxford au Burkina Faso, au Kenya, au Mali et en Tanzanie. Les résultats de l’essai clinique publiés dans une revue médicale dans les mois à venir.
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