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Le Bureau de l’Auditeur général du Ghana a relevé des anomalies dans la gestion des fonds destinés à lutter contre la Covid-19. Celles-ci comprennent des accords de livraison de vaccin non respectés et des paiements non justifiés.
Un nouveau rapport du service d’audit ghanéen a fait la lumière sur les dépenses du gouvernement, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Selon le document, près de 21,8 milliards de cedis, soit plus d’un milliard $, ont été dépensés.
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Des vaccins non livrés
Le rapport révèle que le ministère ghanéen de la Santé a versé 120,19 millions $ dollars à l’UNICEF/AVAT pour la fourniture de vaccins. Cependant, seules 5 109 600 doses de vaccins, d’une valeur de 38,32 millions $, ont été livrées. Cela équivaut à une différence de 81,87 millions $. « Nous avons recommandé que le directeur général du ministère de la Santé renégocie avec l’UNICEF/AVAT pour récupérer le montant restant », a indiqué le service d’audit.
Selon le rapport, le directeur général du ministère de la Santé a expliqué que le montant avait été payé dans l’espoir de recevoir tous les vaccins dans un court laps de temps. Toutefois, des dons inattendus de vaccins associés à une capacité de stockage limitée et à la lenteur des Ghanéens à se faire vacciner, ont rendu impossible la réception des doses restantes.
Des paiements injustifiés
Le rapport met en évidence des irrégularités dans la gestion de certaines tranches des fonds. Parmi elles, on note le paiement d’une indemnité de risque non approuvée au ministère de l’information.
Le personnel de direction et d’autres employés du ministère se sont payé un montant équivalent à 13 000 $ en guise d’indemnité de risque. Les fonds leur auraient servi de compensation pour « être venus travailler pendant la période de confinement ». Cet acte va à l’encontre des directives présidentielles et a été posé « sans l’approbation du bureau du chef du personnel ». En effet, seuls les agents de santé de première ligne devaient recevoir une allocation supplémentaire de 50 % de leur salaire de base par mois. Cette augmentation s’appliquait pour les mois de mars, avril, mai et juin.
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