Le gouvernement aurait adressé une lettre au Club de Paris pour obtenir des garanties quant à l’accélération du processus de restructuration de sa dette. Son adhésion au cadre pourrait faciliter le décaissement des 3 milliards $ annoncés par le FMI.
Le Ghana pourrait devenir le prochain pays à rejoindre le Cadre commun du G20, un mécanisme mis en place par les plus grands prêteurs bilatéraux du monde à l’avènement de la Covid-19. L’initiative a été lancée pour aider les pays pauvres très endettés à restructurer leur dette extérieure.
Selon des sources consultées par Reuters, le gouvernement ghanéen aurait adressé une lettre au Club de Paris. Il aurait demandé des garanties pour l’accélération du processus de traitement de la dette afin de valider son adhésion au Cadre.
Éviter le retard du mécanisme…
La demande formulée par le gouvernement ghanéen vise à éviter le retard observé dans le fonctionnement du Cadre du G20 depuis son lancement en 2020. En Afrique, des pays comme la Zambie, le Tchad et l’Éthiopie ont rejoint l’initiative au début de l’année 2021.
Il n’y a pour l’instant que le Tchad qui soit parvenu à un accord avec ses créanciers en novembre 2022. La Zambie et l’Éthiopie sont toujours bloquées dans le processus. Le Ghana doit quant à lui restructurer sa dette dans les meilleurs délais pour remplir les conditions de l’accord conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) en décembre dernier. Un accord qui lui permettra d’obtenir une aide de 3 milliards $ pour redresser son économie.
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Une lourde dette
La dette publique du Ghana était estimée à 47,7 milliards $ en septembre 2022. La dette extérieure représente près de 60 % de cet encours, soit 28,4 milliards $.
Sur cette somme, 4 milliards $ sont dus aux créanciers bilatéraux selon l’Institute of International Finance. Le Club de Paris composé de 22 membres permanents dont l’Allemagne, la France et les États-Unis, détient 1,9 milliard $ de dette et la Chine, 1,7 milliard $.
Les prêteurs commerciaux et multilatéraux comptent respectivement pour 3,2 milliards $ et 8,1 milliards $. La dette émise sur le marché des euro-obligations s’élève quant à elle à 13,1 milliards $.
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