L’agriculture représente plus de 25% du PIB guinéen et emploie plus de 84% de la population active. Elle n’arrive toutefois pas à satisfaire la demande intérieure. Chaque année, le pays est obligé d’importer pour 400 millions $ de produits alimentaires.
Face à l’insécurité alimentaire qui plane sur la plupart des pays africains, le gouvernement guinéen a décidé de redoubler ses efforts pour développer le secteur agricole. Ses actions se focaliseront désormais sur l’aménagement des terres arables qui s’étendent sur 13,7 millions d’hectares. Les précédents régimes mettaient l’accent sur l’amélioration de la productivité agricole en saison sèche lorsque l’eau manquait.
Le gouvernement de transition veut quant à lui promouvoir l’activité agricole en saison pluvieuse. Cette approche vise à régler le principal problème auquel sont confrontés les paysans la plupart du temps. En période de pluie, les terres sont souvent inondées et ne peuvent donc pas être cultivées. Conséquence : les rendements sont très faibles et les récoltes ne suffisent pas à satisfaire la demande intérieure.
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« On a mis nos efforts sur les aménagements en saison sèche pendant qu’en saison pluvieuse, les gens ne peuvent pas cultiver parce que les terres sont inondées. Nous sommes en train de changer complètement de paradigme afin de mettre nos efforts dans les aménagements contre les inondations d’abord, avant de faire des aménagements pour l’irrigation » a déclaré Mamoudou Nagnalen Barry, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, cité par Africa 24.
Depuis son arrivée au pouvoir, le régime du colonel Mamadi Doumbouya a décidé de consacrer plus d’investissements et de facilités au secteur agricole. Il a, par exemple, « doublé la part du secteur dans le budget de l’État ». Il a également mis en place un fonds de développement agricole de plus de 25 millions $ pour soutenir les jeunes et les femmes, acteurs de la production agricole. Toutes ces mesures visent à booster le secteur et à atteindre l’autosuffisance alimentaire dans le pays.
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